11 millions d'huîtres déversées dans la Seine pour purifier l'eau avant les JO
À moins de deux semaines du coup d'envoi des Jeux Olympiques de Paris 2024, tous les regards sont tournés vers la Seine. C'est en effet dans le célèbre fleuve parisien que se dérouleront plusieurs épreuves phares comme le triathlon et la natation en eau libre. Problème : la qualité de l'eau, jugée médiocre depuis des années en raison de la pollution. Pour tenter de relever ce défi sanitaire et éviter un fiasco lors des JO, la Ville de Paris a misé sur une solution originale : les huîtres !
11 millions d'huîtres déversées dans la Seine
Ces 6 derniers mois, ce sont plus de 11 millions de bivalves qui ont été relâchés dans les eaux du fleuve, au niveau de l'île Saint-Louis en plein cœur de la capitale. L'objectif ? Que ces petits mollusques filtreurs contribuent à épurer l'eau de la Seine, connue pour charrier les eaux usées et les déchets depuis des siècles. Car oui, une huître adulte peut filtrer en moyenne 50 litres d'eau par jour !
Cette opération à grande échelle baptisée "Projet huître" s'inscrit dans un vaste plan d'assainissement de la Seine dans lequel la mairie de Paris a investi plus d'un milliard d'euros ces dernières années. De nouveaux bassins de stockage et de filtration des eaux ont ainsi été construits pour tenter de juguler les rejets d'eaux sales, notamment en cas de fortes pluies.
La baignade dans la Seine, un doux rêve ?
Le rêve des élus parisiens est de rendre la Seine propre à la baignade, comme à l'époque de Jacques Chirac ! L'ancien maire de Paris avait promis en 1988 que les Parisiens pourraient se baigner dans le fleuve...une promesse jamais tenue. Avec ces millions d'huîtres, Anne Hidalgo, l'actuelle maire, espère bien réussir là où son prédécesseur a échoué.
Mais à quelques jours du début des JO, des doutes subsistent. Si la qualité de l'eau s'est améliorée récemment selon les dernières analyses, elle reste fragile et très dépendante de la météo. De fortes pluies pourraient à nouveau dégrader la situation et compromettre la tenue de certaines épreuves olympiques.
Vers un report des épreuves en cas de pluies ?
Les organisateurs des Jeux se veulent rassurants et affirment que le dispositif de surveillance et d'alerte est opérationnel. En cas de contamination bactérienne trop importante (au-delà de 900 Escherichia coli pour 100 ml), les épreuves de natation seront reportées ou déplacées dans le bassin d'aviron de Vaires-sur-Marne en banlieue parisienne. Un scénario que personne ne souhaite voir se produire.
En attendant, la maire de Paris Anne Hidalgo et plusieurs personnalités n'ont pas hésité à piquer une tête dans la Seine devant les caméras pour prouver que l'eau est bel et bien devenue baignable. De quoi rassurer les athlètes et les spectateurs ? Réponse dans quelques jours avec le lancement tant attendu de ces JO de Paris !
Attention, ceci est un article parodique ! La Seine n'a pas (encore) son armée d'huîtres dépollueuses comme à New York, mais on peut toujours rêver…
Cet article est une référence aux Billion Oyster Project : des huîtres pour purifier New York (voir l'article sur lemediapositif.com)
FAQ : La Seine sera-t-elle propre pour les JO ?
Quel est le rôle des huîtres dans la dépollution de la Seine ?
Les huîtres sont des mollusques filtreurs capables de nettoyer de grandes quantités d'eau. Une huître adulte peut filtrer jusqu'à 50 litres d'eau par jour, captant ainsi les particules et polluants en suspension. Paris espère que les 11 millions d'huîtres relâchées contribueront à améliorer la qualité de l'eau de la Seine.
Quels sont les risques si l'eau est impropre lors des épreuves olympiques ?
Une eau trop polluée, avec un taux de bactéries fécales trop élevé (Escherichia coli notamment), présente des risques sanitaires pour les athlètes : infections, gastro-entérites, etc. Si les analyses révèlent une qualité d'eau insuffisante, les épreuves concernées seront reportées ou relocalisées. Un test grandeur nature a lieu ce week-end avec l'épreuve de Coupe du monde de triathlon.
Que prévoit la mairie de Paris pour l'après JO ?
Anne Hidalgo souhaite que les Parisiens puissent durablement profiter d'une Seine plus propre et ouverte à la baignade, comme ce fut le cas jusque dans les années 1920. Des zones de baignade pourraient être ouvertes dès 2025, notamment au niveau des bras Marie et Grenelle. Mais il faudra pour cela que tous les efforts d'assainissement entrepris se révèlent pérennes.