60 ventes en 2024 : comment ce SUV de luxe est devenu le flop de l'année

Les 5 voitures les moins vendues en France en 2024 : anatomie d'un échec commercial

Dans un marché automobile français en pleine mutation, certains modèles peinent à trouver leur public. Entre problèmes de production, positionnement inadapté et concurrence féroce, ces voitures ont connu des ventes catastrophiques en 2024. Plongée dans les coulisses de ces échecs commerciaux qui interrogent sur l'avenir de certains constructeurs sur le marché hexagonal.

Toyota bZ4X : le SUV électrique maudit

Le Toyota bZ4X, premier SUV 100% électrique du géant japonais, a connu un lancement calamiteux. Avec 0 vente enregistrée en septembre 2024, ce modèle incarne les difficultés de Toyota à s'imposer sur le marché de l'électrique.

Un rappel massif qui a plombé les ventes

En juin 2022, Toyota a dû procéder au rappel de 2 700 bZ4X à travers le monde en raison d'un grave problème de sécurité : les boulons de roue pouvaient se desserrer, entraînant un risque de perte de roue en circulation. Cette situation a non seulement interrompu la production pendant plusieurs mois, mais a également fortement entaché l'image du véhicule auprès des consommateurs.

Un positionnement difficile face à la concurrence

Malgré des caractéristiques intéressantes (autonomie WLTP de 450 km, design moderne), le bZ4X peine à se démarquer face à des concurrents plus établis comme le Tesla Model Y ou le Hyundai Ioniq 5. Son prix d'environ 50 000€ avant bonus le positionne sur un segment très concurrentiel où Toyota manque encore de légitimité.

Honda e : la citadine électrique qui n'a pas séduit

Avec seulement 23 unités vendues en 2024, la Honda e représente l'un des plus gros flops commerciaux de l'année. Cette citadine électrique au design rétro-futuriste n'a pas réussi à convaincre les acheteurs français malgré ses qualités.

Une autonomie trop limitée

Le principal point faible de la Honda e réside dans son autonomie WLTP de seulement 222 km, largement insuffisante pour rassurer les acheteurs potentiels. Dans un contexte où l'anxiété liée à l'autonomie reste un frein majeur à l'achat d'un véhicule électrique, ce choix technique s'est révélé pénalisant.

Un prix élevé pour une citadine

Avec un ticket d'entrée avoisinant les 40 000€ avant bonus, la Honda e se positionne sur le segment premium des citadines électriques. Ce positionnement tarifaire, couplé à une autonomie limitée, a rebuté de nombreux acheteurs potentiels qui se sont tournés vers des alternatives moins onéreuses ou plus polyvalentes.

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Mercedes EQC : le luxe électrique en panne

Le Mercedes EQC, SUV électrique de luxe, n'a trouvé que 60 acquéreurs en France en 2024. Un chiffre décevant pour un modèle qui incarnait les ambitions de Mercedes sur le marché de l'électrique haut de gamme.

Une concurrence féroce sur le segment premium

Face à des rivaux comme l'Audi e-tron ou le BMW iX, le Mercedes EQC a eu du mal à se démarquer. Son design moins spectaculaire et ses performances en retrait par rapport à certains concurrents ont pesé dans la balance.

Des problèmes de production et d'approvisionnement

La crise des semi-conducteurs et les difficultés d'approvisionnement ont fortement impacté la production de l'EQC, limitant sa disponibilité sur le marché français. Ces retards ont poussé certains clients potentiels à se tourner vers d'autres modèles plus rapidement livrables.

DS 9 : le fleuron français qui ne décolle pas

Avec seulement 131 unités vendues en 2023, la berline haut de gamme DS 9 peine à s'imposer face aux ténors allemands du segment. Ce chiffre illustre les difficultés de la marque française à percer sur le marché du luxe automobile.

Un positionnement complexe

La DS 9 souffre d'un manque de notoriété et d'image par rapport à ses concurrentes allemandes. Malgré ses qualités intrinsèques, elle peine à convaincre une clientèle traditionnellement attachée aux marques premium établies.

Un marché des berlines en déclin

Le segment des grandes berlines est en perte de vitesse en France, au profit des SUV. Ce contexte défavorable n'a pas aidé la DS 9 à trouver son public, malgré des efforts de marketing importants.

Subaru Forester : l'invisibilité totale

Le cas du Subaru Forester est peut-être le plus extrême : aucune vente enregistrée en 2024. Ce SUV japonais, pourtant réputé pour sa fiabilité et ses capacités tout-terrain, est tombé dans un anonymat total sur le marché français.

Un réseau de distribution limité

Subaru souffre d'un réseau de concessionnaires très restreint en France, ce qui limite fortement la visibilité et l'accessibilité de ses modèles. Cette faible présence sur le territoire explique en grande partie l'absence de ventes du Forester.

Une image de marque confidentielle

Malgré une réputation solide auprès des connaisseurs, Subaru reste une marque méconnue du grand public en France. Le manque d'investissements marketing et une gamme limitée ont contribué à maintenir la marque dans une niche très restreinte.

Nos réponses à vos questions sur les voitures les moins vendues en France

Pourquoi certaines voitures se vendent-elles si peu en France ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer les faibles ventes de certains modèles : un positionnement prix inadapté, une inadéquation avec les attentes du marché français, des problèmes de production ou d'approvisionnement, un réseau de distribution limité, ou encore un manque de notoriété de la marque. Dans un marché aussi concurrentiel que l'automobile, la moindre faiblesse peut avoir des conséquences importantes sur les ventes.

Ces modèles peu vendus vont-ils disparaître du marché français ?

Pas nécessairement. Certains constructeurs peuvent choisir de maintenir des modèles peu vendus pour des raisons stratégiques, comme garder une présence sur un segment spécifique ou préparer le terrain pour de futures générations de véhicules. Cependant, si les ventes restent durablement faibles, il est possible que certains modèles soient retirés du marché français ou remplacés par de nouvelles versions plus adaptées aux attentes locales.

Comment les constructeurs peuvent-ils redresser la situation pour ces modèles ?

Plusieurs stratégies sont possibles : revoir le positionnement prix, améliorer la communication et le marketing autour du modèle, adapter les caractéristiques techniques aux attentes du marché français, renforcer le réseau de distribution, ou encore proposer des offres promotionnelles attractives. Dans certains cas, un restylage ou le lancement d'une nouvelle génération peut également relancer les ventes d'un modèle en perte de vitesse.

Ces échecs commerciaux reflètent-ils des tendances plus larges du marché automobile ?

Oui, dans une certaine mesure. Les difficultés rencontrées par certains modèles électriques montrent que la transition vers l'électromobilité n'est pas sans obstacle, notamment en termes d'autonomie et de prix. La faible performance des berlines premium françaises illustre la domination persistante des marques allemandes sur ce segment. Enfin, l'échec de certaines marques étrangères souligne l'importance d'avoir une stratégie adaptée et un réseau solide pour réussir sur le marché français.

Les consommateurs français ont-ils des préférences particulières qui expliquent ces faibles ventes ?

Les consommateurs français ont effectivement certaines particularités. Ils sont généralement attachés aux marques nationales (Renault, Peugeot, Citroën) et aux constructeurs européens bien implantés. Ils sont également sensibles au rapport qualité-prix et à la fiabilité. En matière d'électrique, l'autonomie est un critère crucial. Enfin, le marché français montre une forte préférence pour les SUV et les crossovers au détriment des berlines traditionnelles. Les modèles qui ne répondent pas à ces attentes peuvent avoir du mal à trouver leur public.