Peau terne, ongles cassants, infections à répétition : et si vous manquiez de zinc ?
Vous enchaînez les petits maux de l'hiver malgré une hygiène de vie irréprochable ? Votre peau et vos cheveux manquent de brillance malgré vos soins cosmétiques dernier cri ? Il est temps de vous pencher sur votre statut en zinc. Ce minéral essentiel, souvent oublié, joue un rôle clé dans l'immunité, la beauté de la peau et des phanères, la fertilité... Apprenez à repérer les 10 signes qui doivent vous alerter et découvrez comment refaire vos stocks de zinc au naturel !
Zinc et croissance : des carences lourdes de conséquences chez l'enfant
Premier constat alarmant : 20% des enfants français seraient carencés en zinc, avec des répercussions majeures sur leur développement. Le zinc est en effet indispensable à la croissance staturale et pondérale, en stimulant la division et la maturation des cellules osseuses et musculaires. Résultat, les petits carencés grandissent moins vite, avec un risque de retard de croissance, voire de nanisme dans les cas sévères.
Mais le zinc ne fait pas qu'agir sur la taille : il est aussi crucial pour la maturation du cerveau et du système immunitaire dans les premières années de vie. Un déficit précoce expose ainsi à plus d'infections (rhumes, otites, gastro-entérites...), de troubles du comportement et des apprentissages. D'où l'importance de dépister très tôt toute carence, via un dosage sanguin et un suivi staturo-pondéral régulier. Et de veiller à des apports suffisants pendant la grossesse et l'allaitement, via une alimentation équilibrée et une supplémentation adaptée.
Peau, cheveux, ongles : le trio gagnant du zinc
Au rayon beauté aussi, le zinc fait des merveilles ! Ce minéral est essentiel à la fabrication du collagène, cette protéine qui assure la fermeté et l'élasticité de la peau. Il intervient aussi dans le renouvellement de l'épiderme et la régulation du sébum, aidant à prévenir imperfections et dermatoses. Enfin, il renforce la structure des ongles et des cheveux, limitant casse et chute.
Autant dire qu'en cas de déficit, c'est toute notre "carte de visite" qui en pâtit : teint terne et brouillé, microkystes et points noirs, ongles striés et mous, cheveux secs et cassants... Sans oublier les problèmes de cicatrisation, les pellicules récalcitrantes, les rougeurs diffuses. Si votre miroir vous renvoie cette image malgré une routine beauté aux petits oignons, parlez-en à votre dermato : un bilan en oligoéléments s'impose peut-être !
Immunité et infections : misez sur le zinc pour passer l'hiver sereinement
Avec 70% de nos défenses logées dans notre intestin, pas étonnant que le zinc y joue un rôle primordial ! Ce minéral renforce la barrière intestinale contre les pathogènes, tout en stimulant la production de globules blancs (lymphocytes, macrophages...) qui patrouillent dans tout l'organisme. Il optimise aussi la fabrication d'anticorps spécifiques après une infection ou une vaccination.
Bref, c'est notre meilleur atout anti-microbes, capable de réduire durée et sévérité des rhumes, angines, gastro... Des études montrent ainsi qu'une supplémentation de 75 mg/jour diminue de 40% les symptômes des infections hivernales ! Un réflexe à adopter dès les premiers frimas, surtout si vous êtes très exposé (travail en collectivité, transports, tabac...) ou si vous souffrez d'une maladie chronique.
Déprime, fatigue, irritabilité : quand le zinc flanche, le moral trinque
On connaissait le magnésium pour atténuer le stress, mais saviez-vous que le zinc était tout aussi important pour notre équilibre émotionnel ? Il intervient dans la synthèse de neurohormones clés comme la sérotonine (le "messager du bonheur") ou la dopamine (la "motivation intrinsèque"). Surtout, il module la communication entre neurones via les synapses qu'il stabilise et protège de l'inflammation.
Un déficit en zinc favorise donc l'anxiété, l'irritabilité, les sautes d'humeur mais aussi le blues saisonnier voire la dépression. Il perturbe aussi nos rythmes chronobiologiques (sommeil, appétit, vigilance...) en dérégulant la sécrétion de mélatonine. Autant de bonnes raisons de surveiller son "taux de zinc" pour préserver son moral et ses capacités cognitives, surtout après 50 ans où le cerveau devient plus vulnérable. Et de miser sur une cure en prévention si on traverse une période de surmenage ou si on a des antécédents de dépression.
Nos réponses à vos questions sur les carences en zinc
Quelles sont les meilleures sources alimentaires de zinc ?
Le zinc est surtout présent dans les protéines animales : huîtres, viande rouge, volaille, œufs, fromages, foie... On en trouve aussi dans certains végétaux comme les céréales complètes, les légumineuses, les oléagineux (amandes, noix, graines de courge...). Mais leur biodisponibilité est plus faible car des composés comme les phytates freinent son absorption. Pour optimiser vos apports, variez votre alimentation et associez produits animaux et végétaux à chaque repas.
Quels sont les signes d'un excès de zinc ?
Si les carences sont fréquentes, les excès de zinc restent très rares. Ils ne surviennent qu'en cas de supplémentation massive et prolongée (+ de 150 mg/jour pendant plusieurs mois), provoquant nausées, diarrhées, maux de tête, fatigue... Un surdosage chronique peut aussi perturber l'absorption du cuivre et du fer, entraînant anémie et troubles immunitaires. Pour limiter les risques, ne dépassez pas 15 mg/jour sans avis médical et préférez les formes organiques mieux tolérées (bisglycinate, picolinate).
Faut-il toujours associer cuivre et zinc en supplémentation ?
Ces deux oligoéléments sont en effet antagonistes : un excès de zinc freine l'absorption du cuivre et inversement. Un bon rapport est de 10 mg de zinc pour 1 mg de cuivre, ce qui correspond aux apports nutritionnels conseillés. La plupart des compléments respectent cet équilibre, mais mieux vaut vérifier sur l'étiquette la teneur respective en zinc et cuivre. En cas de déficit avéré en zinc, une prise dissociée peut s'envisager sur une courte période, sous contrôle médical.
Faut-il faire une cure de zinc en prévention ?
Si vous faites partie des populations à risque (enfants, ados, seniors, sportifs, végétariens, fumeurs...), une supplémentation à faible dose (10-15 mg/jour) peut s'envisager ponctuellement, surtout en hiver. Mais le mieux reste de faire régulièrement le point sur votre statut en zinc via une prise de sang ou une analyse de cheveux. Et d'adapter vos apports en fonction, sous le contrôle de votre médecin. Car rien ne vaut une alimentation équilibrée et variée pour couvrir vos besoins sur le long terme !