Ecosse - Euro 2024: Analyse, Composition, Pronostic, TV, Streaming, Résultats, Classement

L'Écosse, l'outsider séduisant qui rêve d'exploit à l'Euro 2024

Absente des grandes compétitions internationales pendant 25 ans, l'Écosse revient sur le devant de la scène avec ambition. Qualifiée avec brio pour cet Euro 2024, la sélection de Steve Clarke compte bien créer la surprise en Allemagne et enfin franchir le cap des poules. Le momentum est idéal pour écrire l'une des plus belles histoires du tournoi.

Un parcours de qualification remarquable

Alors qu'elle avait déçu lors du dernier Euro en terminant dernière de son groupe avec un seul point, l'Écosse a montré un tout autre visage lors des éliminatoires. Dans un groupe relevé avec l'Espagne, la Norvège d'Erling Haaland et la Géorgie de Kvaratskhelia, les hommes de Steve Clarke ont créé la sensation.

Avec des victoires de prestige contre l'Espagne (2-0) et en Norvège (2-1), mais aussi 4 points pris contre les Géorgiens, l'Écosse a réalisé un parcours quasi sans faute. De quoi arriver en Allemagne avec le plein de confiance et l'ambition d'enfin passer un tour pour la première fois de son histoire.

Depuis la fin des qualifications, les résultats sont certes moins flamboyants avec une série de 7 matchs sans victoire. Mais les Écossais se sont rassurés juste avant l'Euro en dominant Gibraltar 3-0 en préparation. Ils semblent monter en puissance au meilleur moment.

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Des cadres de talent mais des blessures handicapantes

Pour franchir ce cap tant attendu, l'Écosse pourra compter sur un groupe de qualité porté par des joueurs d'expérience. Le capitaine Andrew Robertson, vainqueur de la Ligue des Champions avec Liverpool, sera le taulier d'une défense à 3 où il évoluera comme piston gauche.

Dans l'entrejeu, la paire McTominay-McGinn aura un rôle crucial. Auteur de 7 buts lors des qualifications, Scott McTominay sort d'une saison pleine avec Manchester United. Quant à John McGinn, c'est le poumon et le maître à jouer de cette équipe, lui qui vient de porter Aston Villa en Ligue des Champions.

Mais à l'aube du tournoi, Steve Clarke doit composer avec une hécatombe de blessures, surtout offensivement. Le jeune espoir Lewis Ferguson est out, tout comme les deux pistons droits Hickey et Patterson. Et l'incertitude plane autour de la condition physique de Kieran Tierney, souvent blessé et qui s'est de nouveau fait mal cette semaine. Des coups durs qui obligeront l'Écosse à se réinventer.

Présentation du groupe de joueurs

Gardiens : Zander Clark (Hearts), Angus Gunn (Norwich City), Liam Kelly (Motherwell)
Défenseurs : Liam Cooper (Leeds United), Grant Hanley (Norwich City), Jack Hendry (Al-Ettifaq), Scott McKenna (FC Copenhague), Anthony Ralston (Celtic), Andrew Robertson (Liverpool), Kieran Tierney (Real Sociedad), Greg Taylor (Celtic)
Milieux : Stuart Armstrong (Southampton), Ryan Christie (Bournemouth), Billy Gilmour (Brighton), Ryan Jack (Rangers), John McGinn (Aston Villa), Callum McGregor (Celtic), Kenny McLean (Norwich City), Scott McTominay (Manchester United)
Attaquants : Che Adams (Southampton), Lyndon Dykes (QPR), James Forrest (Celtic), Lawrence Shankland (Hearts)

Le leader : Andrew Robertson

Avec 69 sélections au compteur, Andrew Robertson est le joueur le plus expérimenté de cette équipe d'Écosse dont il est le capitaine. Vainqueur de la Ligue des Champions avec Liverpool, le latéral gauche de 29 ans est le leader technique et moral de la Tartan Army.

Cadre de la sélection depuis 10 ans, Robertson a connu les heures sombres avant de goûter aux joies des qualifications pour l'Euro 2020 puis 2024. Son expérience du haut niveau et sa vista en font le principal danger offensif écossais, lui qui a délivré 8 passes décisives depuis 2022 en sélection.

Le métronome : Billy Gilmour

À 22 ans seulement, Billy Gilmour s'est déjà imposé comme un cadre de la sélection. Élu homme du match contre l'Angleterre à l'Euro 2020 alors qu'il n'avait que 20 ans, le milieu de terrain de Chelsea prêté cette saison à Brighton est un joueur à part.

Véritable métronome par sa qualité technique et sa science du jeu, Gilmour forme avec McTominay une paire complémentaire dans l'entrejeu écossais. S'il est remis de sa blessure qui l'a éloigné des terrains récemment, son influence sera précieuse dans cette compétition.

Vidéo du jour

Le facteur X : Scott McTominay

S'il fallait ne citer qu'un seul joueur capable de faire basculer le destin de l'Écosse dans cet Euro, ce serait Scott McTominay. Le milieu de Manchester United vient de réaliser la meilleure saison de sa carrière, que ce soit en club ou en sélection.

Repositionné un cran plus haut par Steve Clarke, McTominay a fini meilleur buteur des qualifications avec 7 réalisations. Doté d'une grosse activité et d'une frappe lourde, il sera l'atout offensif numéro 1 des Écossais cet été. S'il est dans un grand jour, il peut faire très mal aux défenses adverses.

Groupe A : une poule difficile mais des raisons d'y croire

Dans ce groupe A de l'Euro, l'Écosse n'aura pas la tâche facile face à l'Allemagne, pays hôte, mais aussi la Hongrie et la Suisse. Trois nations plus habituées aux joutes continentales et qui partent avec une longueur d'avance sur le papier.

Mais paradoxalement, ce statut d'outsider pourrait libérer les Écossais de toute pression. Face à deux sélections à sa portée comme la Hongrie et la Suisse, la bande à Robertson aura un vrai coup à jouer pour accrocher la 2ème place voire une des 4 meilleures 3ème places. À condition de ne pas se rater d'entrée contre l'Allemagne, pour ensuite jouer crânement sa chance.

Calendrier des matchs

Allemagne - Écosse : vendredi 14 juin à 21h à l'Allianz Arena de Munich
Écosse - Suisse : mercredi 19 juin à 21h au RheinEnergiStadion de Cologne
Écosse - Hongrie : dimanche 23 juin à 21h à la Stuttgart Arena

Steve Clarke, l'artisan de la renaissance écossaise

Homme providentiel de cette embellie, Steve Clarke a transformé l'Écosse depuis sa prise de fonctions en 2019. Ancien adjoint de José Mourinho à Chelsea puis manager de clubs comme West Brom ou Kilmarnock, le technicien de 59 ans a su redonner une identité de jeu à sa sélection.

Misant sur un bloc regroupé et des transitions rapides dans son 3-4-2-1, Clarke a trouvé la formule pour exploiter au mieux les qualités de ses joueurs cadres. Pragmatique et fédérateur, il a gagné l'adhésion d'un groupe qui mouille le maillot pour son pays. Son défi maintenant : franchir avec l'Écosse la dernière marche vers les 8èmes.

Une défense à 3 et un milieu compact pour contrer

Fidèle à ses principes depuis sa prise de fonction, Steve Clarke ne devrait pas changer une formule qui gagne. Son 3-4-2-1 avec une défense à 3 articulée autour de Hanley, Cooper et Tierney/Hendry sera reconduit, tout comme le double pivot McTominay-Gilmour dans l'entrejeu.

L'idée est claire : assurer un gros pressing et une forte intensité dans les duels pour étouffer les velléités offensives adverses. Avec McGinn en soutien de l'attaquant de pointe, certainement Dykes, l'Écosse aura des arguments pour contrer. Surtout si les pistons, a priori O'Donnell à droite et Robertson à gauche, apportent le danger sur les côtés.

Un engouement populaire retrouvé derrière la "Tartan Army"

Au-delà des bons résultats sportifs, cette équipe d'Écosse a surtout renoué le lien avec son public. Longtemps sevrés de grand tournoi, les supporters écossais vibrent à nouveau derrière leur "Tartan Army", référence au tartan, ce tissu typique des kilts.

Dans les travées de Hampden Park mais aussi derrière leurs écrans, les fans des "Navy Blue" croient plus que jamais en une qualification historique pour les 8èmes. Eux qui avaient mis une ambiance de folie à Wembley contre l'Angleterre lors du dernier Euro espèrent revivre de telles émotions cet été en Allemagne. La ferveur sera en tout cas bien au rendez-vous.

L'anecdote : première sélection de l'histoire

On le sait peu mais c'est l'Écosse qui a disputé le tout premier match international de l'histoire du football. C'était le 30 novembre 1872 à Glasgow contre l'Angleterre, l'autre nation fondatrice du football. Les deux équipes se quittèrent sur un score nul et vierge 0-0 devant 4000 spectateurs.

Près de 150 ans plus tard, Anglais et Écossais continuent de s'affronter chaque année dans le plus vieux derby international. Mais alors que l'Angleterre a remporté le Mondial 1966, l'Écosse court toujours après son premier trophée. Cet Euro 2024 est l'occasion rêvée de marquer enfin l'histoire.

Prédiction : l'Écosse peut viser les 8èmes

Portée par l'élan de sa brillante campagne de qualification et un collectif rôdé, cette équipe d'Écosse a les armes pour créer la surprise à l'Euro. Si elle parvient à gérer ses nombreux blessés, notamment en attaque, et à rééditer ses performances défensives récentes, une place en 8ème est largement dans ses cordes.

Dans un groupe A très ouvert derrière l'Allemagne, les hommes de Steve Clarke peuvent viser la 2ème place en devançant la Suisse et la Hongrie. Leur jeu direct et leur intensité physique seront des atouts non négligeables. Et en cas de coup dur, ils pourront compter sur le soutien inconditionnel de la "Tartan Army".

Écosse à l'Euro 2024 : Vos Questions, Nos Réponses

Sur quoi reposent les espoirs de l'Écosse à l'Euro ?

Ils reposent essentiellement sur l'élan positif né du parcours de qualification réussi et des progrès constants sous Steve Clarke. L'Écosse arrive avec beaucoup d'envie et une vraie cohésion collective. Son jeu direct et engagé peut embêter plus d'un favori.

Qui seront les joueurs clés côté écossais ?

Il faudra compter sur le trio Robertson-McTominay-McGinn qui constitue l'ossature de cette équipe. Leur abatta ge physique et leur qualité technique seront précieuses. Si la charnière Cooper-Hanley tient bon derrière et que Dykes se montre efficace devant, l'Écosse aura des arguments.

Steve Clarke peut-il être l'homme de la situation ?

Assurément oui tant il a transformé la sélection en peu de temps. Son management fédérateur et son schéma de jeu bien en place sont des garanties de stabilité. Reste à voir s'il saura prendre les bonnes décisions dans les moments chauds de cet Euro.

Quel serait un bon parcours de l'Écosse à l'Euro 2024 ?

L'objectif est clair : atteindre les 8èmes de finale pour la première fois de son histoire. Dans un groupe largement à sa portée, l'Écosse peut nourrir de belles ambitions. Si elle passe ce cap, elle aura réussi son tournoi et rallié tout un peuple derrière elle.

L'Écosse est-elle armée mentalement pour ce grand défi ?

C'est la grande interrogation tant la pression et l'attente seront fortes autour des hommes de Steve Clarke. Les derniers mois ont prouvé qu'ils avaient des ressources, notamment contre l'Espagne. Aux cadres d'apporter leur expérience pour guider les jeunes. Le soutien du public sera primordial.