Euro 2024 - Groupe A : Pronostic, Résultats, Analyse complète | Allemagne, Suisse, Hongrie, Écosse
À quelques jours du coup d'envoi de l'Euro 2024 en Allemagne, plongeons-nous dans l'analyse détaillée du groupe A, qui promet du spectacle et du suspense. Emmené par une Mannschaft en quête de rachat devant son public, ce groupe s'annonce indécis et riche en émotions. Entre l'Allemagne favorite mais sous pression, une Suisse toujours difficile à manœuvrer, une Hongrie en pleine confiance et une Écosse outsider séduisante, les rebondissements seront légion. Décryptage.
Lire toutes nos analyses de groupes :
- Groupe A : Allemagne, Suisse, Hongrie, Écosse
- Groupe B : Espagne, Croatie, Italie, Albanie
- Groupe C : Angleterre, Danemark, Serbie, Slovénie
- Groupe D : France, Pays-Bas, Pologne, Autriche
- Groupe E : Belgique, Ukraine, Slovaquie, Roumanie
- Groupe F : Portugal, Turquie, Géorgie, République Tchèque
L'Allemagne, favorite sous pression pour son Euro à domicile
Organisatrice de l'Euro 2024, l'Allemagne compte énormément sur cette compétition à domicile pour redevenir un grand d'Europe. Avec la montée de nouvelles stars et le retour de certains expérimentés, la Mannschaft entend se relever après les derniers fiascos en compétition officielle.
Une préparation en demi-teinte mais un groupe abordable
Depuis son triomphe à la Coupe du monde 2014, l'Allemagne enchaîne les désillusions dans les grands tournois (éliminations en phase de poules en 2018 et 2022, sorties dès les 8es à l'Euro 2016 et 2020). Mais pour cet Euro à domicile, les attentes sont immenses.
Qualifiée d'office en tant que pays hôte, la Mannschaft a hérité d'un groupe a priori abordable avec l'Écosse, la Hongrie et la Suisse. De quoi permettre aux hommes de Julian Nagelsmann, nommé sélectionneur en septembre 2023, de prendre confiance.
La préparation aura été mitigée avec un nul contre l'Ukraine (0-0) et une victoire poussive face à la Grèce (2-1). Mais l'Allemagne pourra compter sur le retour de cadres comme Thomas Müller et Toni Kroos, sortis de leur retraite internationale, pour encadrer la nouvelle génération.
Un effectif de talent mais des incertitudes offensives
Si la défense et le milieu semblent armés pour jouer les premiers rôles, avec notamment une charnière Rüdiger-Schlotterbeck de haut niveau et un entrejeu Kimmich-Goretzka-Kroos qui n'a rien à envier à personne, c'est devant que le bât blesse.
Privée sur blessure de Timo Werner et Serge Gnabry, et avec un Leroy Sané à court de rythme, l'Allemagne manque de certitudes en attaque. Niclas Füllkrug et Kai Havertz auront la lourde tâche d'être décisifs, eux qui ne font pas partie des meilleurs buteurs européens cette saison.
Heureusement, Julian Nagelsmann pourra compter sur l'éclosion au plus haut niveau de deux pépites qui font saliver l'Europe : Jamal Musiala et Florian Wirtz. À eux d'amener le déclic offensif qui a tant manqué à la Mannschaft ces dernières années.
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Julian Nagelsmann, le pari de la jeunesse
À 36 ans seulement, Julian Nagelsmann a été nommé pour redonner un nouveau souffle à une sélection en perte de vitesse. Malgré son inexpérience à ce niveau, l'ancien coach de Leipzig et du Bayern a déjà su imposer sa patte.
Avec des victoires de prestige contre la France (2-0) et les Pays-Bas (2-1) pour ses débuts, Nagelsmann a montré que son Allemagne pouvait à nouveau rivaliser avec les meilleures nations. Son défi sera de réussir là où ses prédécesseurs ont échoué : aller au bout dans une grande compétition.
Pour cela, il a misé sur la jeunesse en convoquant de nouveaux visages comme Armel Bella-Kotchap ou Kevin Schade. Un pari audacieux mais qui s'inscrit dans la volonté de bâtir une équipe pour l'avenir, sans pour autant faire table rase du passé avec la présence de cadres d'expérience.
Manuel Neuer, le taulier qui divise
À 38 ans, Manuel Neuer reste le capitaine et le leader de cette équipe d'Allemagne. Mais sa place de titulaire dans les buts fait débat, lui qui sort d'une saison mitigée avec le Bayern Munich, marquée par des blessures et des performances en demi-teinte.
Sa bourde contre la Grèce en amical a relancé les interrogations sur son statut, d'autant que son concurrent Marc-André ter Stegen sort d'une saison solide avec le FC Barcelone. Mais Julian Nagelsmann a balayé les doutes en confirmant Neuer comme numéro 1 indiscutable pour l'Euro.
Un choix fort qui montre la confiance du sélectionneur envers son gardien historique, mais qui ne fait pas l'unanimité chez les observateurs et les supporters. À Neuer de prouver sur le terrain qu'il mérite toujours ce statut malgré le poids des années.
Jamal Musiala, le joyau allemand
S'il y a bien un joueur qui incarne le renouveau de cette équipe d'Allemagne, c'est Jamal Musiala. À seulement 21 ans, le milieu offensif du Bayern Munich est déjà considéré comme le nouveau joyau du football allemand.
Brillant techniquement, créatif et décisif, Musiala a tout pour devenir le leader technique de la Mannschaft pour la décennie à venir. Déjà auteur de 2 buts et 4 passes décisives en 27 sélections, il arrive à l'Euro avec une confiance au zénith.
Associé à son compère Florian Wirtz, avec qui il forme un duo virevoltant en sélection, Musiala aura à cœur de confirmer tout son potentiel devant son public. S'il est à la hauteur des attentes, l'Allemagne aura un sérieux atout dans sa manche.
Le calendrier de l'Allemagne à l'Euro 2024
- Allemagne - Écosse : vendredi 14 juin à 21h à l'Allianz Arena de Munich
- Allemagne - Hongrie : mercredi 19 juin à 18h à la Mercedes-Benz Arena de Stuttgart
- Suisse - Allemagne : dimanche 23 juin à 21h au Deutsche Bank Park de Francfort
La liste des 26 joueurs retenus
Gardiens : Manuel Neuer (Bayern Munich), Marc-André ter Stegen (FC Barcelone), Kevin Trapp (Eintracht Francfort)
Défenseurs : Armel Bella-Kotchap (Southampton), Matthias Ginter (SC Fribourg), Robin Gosens (Inter Milan), Thilo Kehrer (West Ham), Lukas Klostermann (RB Leipzig), David Raum (RB Leipzig), Antonio Rüdiger (Real Madrid), Nico Schlotterbeck (Borussia Dortmund)
Milieux : Julian Brandt (Borussia Dortmund), Emre Can (Borussia Dortmund), Leon Goretzka (Bayern Munich), İlkay Gündoğan (Manchester City), Kai Havertz (Chelsea), Joshua Kimmich (Bayern Munich), Jamal Musiala (Bayern Munich), Florian Neuhaus (Borussia Mönchengladbach), Florian Wirtz (Bayer Leverkusen)
Attaquants : Karim Adeyemi (Borussia Dortmund), Niclas Füllkrug (Werder Brême), Serge Gnabry (Bayern Munich), Thomas Müller (Bayern Munich), Leroy Sané (Bayern Munich), Kevin Schade (Brentford)
Favorite logique de cet Euro qu'elle dispute à domicile, l'Allemagne aura fort à faire pour assumer ce statut et répondre aux immenses attentes de tout un pays. Si le talent est indéniablement là, il faudra gommer les doutes nés d'une préparation mitigée et de dernières années compliquées.
La pression sera immense sur les épaules de Julian Nagelsmann et de ses hommes, qui devront élever leur niveau de jeu pour espérer soulever le trophée le 14 juillet prochain à Berlin. Mais avec un public acquis à sa cause et une génération aussi talentueuse, la Mannschaft a les armes pour retrouver les sommets.
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Dès le match d'ouverture contre l'Écosse le 14 juin, l'Allemagne devra envoyer un message fort à la concurrence. Une victoire convaincante lancerait idéalement son tournoi et renforcerait la confiance d'un groupe en quête de certitudes. À l'inverse, un faux-pas d'entrée plomberait l'ambiance et ferait resurgir les vieux démons.
Le chemin sera long et semé d'embûches pour une équipe allemande qui court après un titre majeur depuis 2014. Mais cette génération a le potentiel pour ramener la coupe à la maison et entrer dans la légende du football allemand. À elle de saisir cette opportunité unique de briller devant son public.
Une chose est sûre : cet Euro 2024 s'annonce passionnant et riche en émotions, avec une Allemagne attendue au tournant mais armée pour créer la sensation. Réponse dans un mois avec un dénouement que tout un peuple espère triomphal. La pression est maximale, à la Mannschaft de la transformer en énergie positive !
La Suisse, un outsider en quête de stabilité
Qualifiée sans briller pour l'Euro 2024, la Suisse débarque en Allemagne avec un cruel manque de confiance. Critiqué par une partie du vestiaire, le sélectionneur Murat Yakin a même failli rendre son tablier après la qualification mais a finalement tenu bon. Sans certitude ou presque, il doit composer une équipe où les incertitudes autour de Breel Embolo et Denis Zakaria n'arrangent rien.
Un parcours de qualification poussif et des doutes persistants
Habituée des grandes compétitions depuis la fin des années 90, la Suisse n'a manqué que deux Euros depuis 1996 (2004 et 2012). Mais pour cette édition allemande, le parcours de la Nati aura été compliqué. Qualifiée à l'avant-dernière journée grâce à une défaite d'Israël, son concurrent direct, la Suisse a terminé 2ème du groupe I derrière la surprenante Roumanie.
Avec des contre-performances comme une victoire difficile en Andorre (2-1), deux nuls face au Kosovo (2-2 et 1-1), un 1-1 en Israël et surtout un inquiétant 3-3 à domicile face au Belarus, les doutes sont nombreux. Même le soir de la qualification, Xherdan Shaqiri ne cachait pas une certaine amertume : "Nous nous sommes qualifiés, c'est ça le plus important ce soir. Je ne comprends pas pourquoi nous ne sommes pas plus heureux d'être qualifiés". Le sélectionneur Murat Yakin a même vu sa position remise en question.
Un plafond de verre difficile à briser malgré un potentiel certain
Régulièrement présente dans les grands tournois, la Suisse peine souvent à créer l'exploit, à l'exception notable de l'élimination de la France à l'Euro 2020. Ce quart de finale perdu aux tirs au but face à l'Espagne constitue d'ailleurs son meilleur résultat dans la compétition.
Pour l'Euro 2024, l'incertitude règne malgré une équipe qui arrive à maturité avec de nombreux éléments évoluant dans de grands clubs européens (Sommer, Kobel, Xhaka, Akanji...). Mais après une campagne de qualification décevante, la Nati s'est un peu rassurée lors des matchs amicaux au Danemark (0-0) et en Irlande (victoire 1-0). Pourtant, le jeu proposé reste souvent brouillon, manquant d'idées, de créativité et de vitesse, notamment dans le secteur offensif en l'absence de Breel Embolo.
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En interne, la situation est tendue depuis septembre dernier. Les cadres comme Granit Xhaka ont critiqué publiquement Murat Yakin pour la qualité des entraînements et le manque de réaction de certains joueurs. La gestion du cas Gregor Kobel, brillant à Dortmund mais éternel remplaçant de Yann Sommer en sélection, cristallise aussi les tensions.
Murat Yakin, un sélectionneur sous pression
Arrivé en 2021 pour succéder à Vladimir Petkovic, Murat Yakin avait d'abord apporté un vent de fraîcheur sur la Nati. Qualifiant la Suisse pour le Mondial 2022 devant l'Italie championne d'Europe puis atteignant les 8es de finale au Qatar, il avait aussi maintenu l'équipe en Ligue A de la Ligue des Nations.
Mais ces succès ont fait monter les attentes du public et des supporters. Et force est de constater que la Suisse est devenue une équipe désorganisée et en proie au doute sous sa houlette. Malgré les appels à sa démission et les critiques de ses propres joueurs, Yakin a été maintenu pour l'Euro. Il sait qu'il joue gros lors de cette compétition.
Xherdan Shaqiri, l'éternel leader malgré le temps qui passe
À 32 ans, le milieu offensif est toujours considéré comme le facteur X de la sélection. Son départ en MLS à Chicago en 2022 n'a rien changé à son statut d'indiscutable aux yeux de Murat Yakin. Sur le terrain, son importance ne se dément pas avec 3 buts et 3 passes décisives en 9 sélections depuis le Mondial 2022.
Shaqiri sera encore l'un des fers de lance de la Nati, malgré une saison mitigée en club. Son état de forme interroge, lui qui a pris du poids et a été blessé une bonne partie du printemps. Mais son coup-franc inscrit en Irlande en mars rappelle à la jeune génération qu'il faudra compter sur lui.
Dan Ndoye, le grand espoir suisse
Passé sans convaincre par l'OGC Nice en 2020-2021, Dan Ndoye a depuis franchi un cap. Après deux saisons pleines à Bâle, ce longiligne ailier d'1m84 a été transféré à Bologne pour 9 M€ l'été dernier. Sous les ordres de Thiago Motta, il a brillé en Serie A, contribuant à la 3e place de son équipe synonyme de qualification en Ligue des Champions.
À 23 ans, Ndoye arrive à l'Euro avec le plein de confiance, fort de son premier but inscrit à Naples en mai dernier. Doté d'un profil atypique, il pourrait être l'une des révélations suisses de la compétition.
Le calendrier de la Suisse à l'Euro 2024
- Hongrie - Suisse : samedi 15 juin à 15h au RheinEnergieSTADION de Cologne
- Écosse - Suisse : mercredi 19 juin à 21h au RheinEnergieSTADION de Cologne
- Suisse - Allemagne : dimanche 23 juin à 21h au Deutsche Bank Park de Francfort
La liste des 26 joueurs retenus
Gardiens : Gregor Kobel (Borussia Dortmund), Yvon Mvogo (FC Lorient), Yann Sommer (Inter Milan).
Défenseurs : Manuel Akanji (Manchester City), Nico Elvedi, Ricardo Rodriguez (Borussia Mönchengladbach), Fabian Schär (Newcastle United), Leonidas Stergiou (FC Saint-Gall), Silvan Widmer (Mayence), Cédric Zesiger (Wolfsburg).
Milieux et attaquants : Michel Aebischer (Bologne), Zeki Amdouni (Burnley), Kwadwo Duah (Ludogorets), Breel Embolo (AS Monaco), Remo Freuler (Bologne), Ardon Jashari (Lucerne), Dan Ndoye (Bologne), Noah Okafor (AC Milan), Fabian Rieder (Stade rennais), Xherdan Shaqiri (Chicago), Vincent Sierro (Toulouse), Renato Steffen (Lugano), Ruben Vargas (Augsbourg), Granit Xhaka (Arsenal), Denis Zakaria (AS Monaco), Steven Zuber (AEK Athènes).
Dans un groupe A relevé avec l'Allemagne, pays hôte, mais aussi la Hongrie et l'Écosse qui ne seront pas des faire-valoir, la Suisse aura fort à faire pour rallier les 8es de finale. Si individuellement l'équipe regorge de talents, c'est bien collectivement qu'elle devra hausser son niveau de jeu par rapport aux derniers mois.
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Murat Yakin est plus que jamais sous pression. Il sait que seule une qualification pour les 8es pourra atténuer les critiques à son égard. Pour cela, il devra trouver la bonne formule tactique et surtout remotiver un groupe qui semble parfois en manque de repères et de leadership.
Les incertitudes autour de la condition physique de cadres comme Breel Embolo et Denis Zakaria, tous deux peu utilisés en club cette saison, n'arrangent rien. Le sélectionneur devra composer avec ces contraintes et espérer que d'autres joueurs, à l'image du prometteur Dan Ndoye, sauront saisir leur chance.
Malgré un contexte délicat, cette équipe de Suisse ne manque pas de talent. Si elle parvient à retrouver la solidité défensive et la force de caractère qui ont fait sa réussite par le passé, elle aura les moyens de créer la surprise. Mais il faudra pour cela gommer les doutes nés d'une préparation poussive.
Réponse dès le 15 juin avec un premier test important face à la Hongrie. Un résultat positif d'entrée pourrait lancer idéalement le tournoi des Helvètes et redonner confiance à tout un groupe. À l'inverse, un faux-pas inaugural compliquerait fortement la donne et mettrait immédiatement Murat Yakin sous une pression maximale.
Une chose est sûre : cette Suisse reste un outsider à suivre, pour le meilleur comme pour le pire. Si elle parvient à retrouver la recette de ses exploits passés, elle aura les moyens de bousculer la hiérarchie. Mais si les doutes persistent, l'Euro 2024 pourrait virer au chemin de croix pour une Nati en quête de stabilité.
L'Écosse, l'outsider ambitieux du groupe A
Qualifiée avec brio lors des éliminatoires, malgré un groupe relevé composé notamment de l'Espagne et la Norvège, l'Écosse apparaît comme un outsider dans la poule A. Autour d'Andrew Robertson et de Scott McTominay, la Tartan Army devra miser sur ses qualités pour arracher une qualification historique pour la phase éliminatoire.
Un parcours de qualification remarquable et un groupe homogène
Absente des grandes compétitions internationales pendant 25 ans entre 1996 et 2021, l'Écosse va enchaîner une deuxième participation consécutive à l'Euro. Les hommes de Steve Clarke auront même l'honneur de disputer le match d'ouverture contre l'Allemagne le 14 juin à l'Allianz Arena de Munich.
Dans un groupe A relevé avec la Mannschaft, la Suisse et la Hongrie, l'Écosse aura fort à faire pour rallier les 8es de finale, ce qui serait une première dans son histoire. Mais les Écossais arrivent en Allemagne avec de solides références, eux qui ont réalisé un parcours de qualification remarquable.
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Dans un groupe éliminatoire avec l'Espagne, la Norvège d'Erling Haaland et la Géorgie de Khvicha Kvaratskhelia, la Tartan Army a créé la surprise en terminant 2ème, devant les Norvégiens. Avec des victoires de prestige contre l'Espagne (2-0) et en Norvège (1-2), les coéquipiers d'Andrew Robertson ont prouvé leur valeur.
Une défense de fer mais des limites offensives
Le principal atout de cette équipe d'Écosse réside dans sa solidité défensive. Avec une charnière à 5 éléments, dont les expérimentés Kieran Tierney et Andrew Robertson sur les côtés, la Tartan Army est capable de verrouiller les meilleures attaques, comme elle l'a prouvé contre l'Espagne en qualifications.
Mais c'est dans le domaine offensif que le bât blesse pour les Écossais. Quand ils ont la possession et doivent faire le jeu, les hommes de Steve Clarke peinent à se montrer dangereux, comme en témoigne la récente défaite contre l'Irlande du Nord (0-1) malgré 80% de possession. En pointe, ni Lyndon Dykes ni Che Adams ne s'imposent comme un véritable buteur.
Steve Clarke, l'architecte de la renaissance écossaise
En poste depuis 2019, Steve Clarke est l'homme qui a redonné des couleurs à l'Écosse. Ancien adjoint de renom en Premier League, il a su bâtir un groupe solide et compétitif, qualifiant le pays pour son premier tournoi majeur depuis 1998.
Prolongé jusqu'en 2026, Clarke a l'adhésion totale de son vestiaire, à l'image de son capitaine Andrew Robertson qui loue "les énormes améliorations apportées par le sélectionneur". Pragmatique et fédérateur, il a su redonner une identité de jeu à cette sélection.
Andrew Robertson, le leader charismatique
Avec 69 sélections au compteur, Andrew Robertson est le joueur le plus expérimenté de cette équipe d'Écosse dont il est le capitaine. Vainqueur de la Ligue des Champions et de la Premier League avec Liverpool, le latéral gauche de 29 ans est le leader technique et moral de la Tartan Army.
Cadre de la sélection depuis 10 ans, Robertson a connu les heures sombres avant de goûter aux joies des qualifications pour l'Euro 2020 puis 2024. Son expérience du haut niveau et sa vista en font le principal danger offensif écossais, lui qui a délivré 8 passes décisives depuis 2022 en sélection.
Scott McTominay, la nouvelle arme offensive
Si Andrew Robertson est le maître à jouer de l'Écosse, Scott McTominay en est devenu le principal atout offensif. Le milieu de terrain de Manchester United, qui aurait pu opter pour l'Angleterre, s'est mué en véritable buteur avec sa sélection.
Auteur de 7 buts en 8 matchs de qualifications, McTominay a fini 5ème meilleur réalisateur des éliminatoires, aux côtés de stars comme Lukaku, Ronaldo, Mbappé ou Kane. À 27 ans, celui qui peut dépanner en défense mais brille dans le cœur du jeu aura à cœur de confirmer son nouveau statut lors de cet Euro.
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Le calendrier de l'Écosse à l'Euro 2024
- Allemagne - Écosse : vendredi 14 juin à 21h à l'Allianz Arena de Munich
- Écosse - Suisse : mercredi 19 juin à 21h au RheinEnergiStadion de Cologne
- Écosse - Hongrie : dimanche 23 juin à 21h à la Mercedes-Benz Arena de Stuttgart
La liste des 26 joueurs retenus
Gardiens : Zander Clark (Hearts), Angus Gunn (Norwich City), Liam Kelly (Motherwell)
Défenseurs : Liam Cooper (Leeds United), Grant Hanley (Norwich City), Jack Hendry (Al-Ettifaq), Scott McKenna (FC Copenhague), Anthony Ralston (Celtic), Andrew Robertson (Liverpool), Kieran Tierney (Real Sociedad), Greg Taylor (Celtic)
Milieux : Stuart Armstrong (Southampton), Ryan Christie (Bournemouth), Billy Gilmour (Brighton), Ryan Jack (Rangers), John McGinn (Aston Villa), Callum McGregor (Celtic), Kenny McLean (Norwich City), Scott McTominay (Manchester United)
Attaquants : Che Adams (Southampton), Lyndon Dykes (QPR), James Forrest (Celtic), Lawrence Shankland (Hearts)
Outsider séduisant de ce groupe A, l'Écosse aura une carte à jouer pour accéder aux 8es de finale, ce qui serait historique. Mais pour cela, les hommes de Steve Clarke devront faire parler leur solidité défensive et espérer que Scott McTominay continue sur sa lancée offensive.
Face à des adversaires du calibre de l'Allemagne et de la Suisse, la tâche s'annonce ardue. Mais cette équipe écossaise a prouvé lors des éliminatoires qu'elle avait les armes pour créer la surprise. Si elle parvient à museler les attaques adverses et à saisir ses opportunités offensives, une qualification en 8es est dans ses cordes.
Réponse dès le 14 juin avec un premier test XXL contre la Mannschaft pour lancer son Euro. Un résultat positif face au pays hôte lancerait idéalement le tournoi de la Tartan Army. Mais un revers n'aurait rien de rédhibitoire, l'essentiel étant de bien négocier les deux autres rencontres face à des adversaires plus à sa portée.
Si l'Écosse venait à sortir de cette poule relevée, elle franchirait un cap dans son histoire. Cela récompenserait le travail de reconstruction mené par Steve Clarke depuis 2019 et confirmerait les progrès entrevus lors des dernières campagnes de qualification.
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Mais avant de rêver à un tel exploit, les Écossais devront faire preuve de constance et de réalisme, eux qui restent sur une inquiétante série de 7 matchs sans victoire avant l'Euro. Il faudra avoir gommé ces doutes nés des dernières sorties décevantes pour espérer briller en Allemagne.
Andrew Robertson et ses partenaires ont en tout cas à cœur de marquer les esprits et de faire vibrer tout un peuple qui rêve de revivre les émotions procurées par la génération de 1998. Avec un Euro réussi, ils pourraient entrer dans la légende du football écossais.
Une chose est sûre : cette Écosse ne manque ni de talent ni d'envie. Si elle parvient à élever son niveau de jeu et à jouer sans complexe, elle aura les moyens de bousculer la hiérarchie dans ce groupe A. Mais la marche s'annonce haute pour une sélection qui court toujours après son premier succès en phase finale d'une grande compétition.
Réponse dans quelques jours avec l'entrée en lice de la Tartan Army face à l'Allemagne pour un match qui donnera déjà de précieuses indications sur ses ambitions. Les supporters écossais, qui mettront à coup sûr une ambiance survoltée dans les tribunes, espèrent que leurs protégés sauront se sublimer pour vivre un été inoubliable.
L'Écosse aura en tout cas à cœur de prouver qu'elle n'est pas là par hasard et qu'elle mérite sa place parmi les 24 meilleures nations européennes. Si elle y parvient, elle offrira à coup sûr l'une des belles histoires de cet Euro 2024. Verdict très vite !
La Hongrie, l'équipe surprise à suivre
Équipe émergente sur la scène européenne ces dernières années, la Hongrie tentera une nouvelle fois de surprendre son monde lors de cet Euro 2024. Avec un collectif solide et des individualités de plus en plus intéressantes, les Trikolór ne seront pas à sous-estimer.
Un parcours de qualification réussi et un groupe homogène
Pour sa sixième participation à un Euro et la troisième d'affilée, la Hongrie visera à faire mieux que lors des éditions précédentes. Huitième de finaliste en 2016 en terminant devant le Portugal et l'Autriche, puis éliminée en phase de poules en 2020 malgré une belle résistance face au Portugal, à la France et à l'Allemagne, la sélection magyare compte bien jouer les trouble-fêtes en 2024.
Placée dans un groupe A homogène avec l'Allemagne, pays hôte qui part favori, mais aussi la Suisse et l'Écosse, la Hongrie aura son mot à dire. Sa qualification a été aisée, terminant première de son groupe éliminatoire sans la moindre défaite, devant la Serbie, le Monténégro, la Lituanie et la Bulgarie.
Les forces de la Hongrie : un collectif rôdé et une défense solide
L'équipe de Marco Rossi s'appuie sur une ossature stable depuis plusieurs années, articulée en 3-4-2-1. Devant le portier Péter Gulacsi, la charnière composée de Willi Orbán, Attila Szalai et Ádám Lang constitue l'une des forces de cette équipe. Même si l'animation offensive peut parfois être limitée sur les côtés, l'éclosion de Milos Kerkez au poste de piston gauche est une excellente nouvelle.
Au milieu, la paire Adam Nagy - Callum Styles apporte de la technique et de l'impact, épaulée par le maître à jouer Dominik Szoboszlai qui dispose d'une grande liberté de mouvement. Devant, Roland Sallai amène de la profondeur sur un côté, tandis que la pointe Ádám Martin tentera de faire oublier la retraite internationale d'Ádám Szalai.
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Si individuellement la Hongrie n'a pas les joueurs les plus cotés, son collectif rôdé et sa solidité défensive en font un adversaire coriace. Le banc de touche constitue peut-être le point faible de la sélection, avec une profondeur de groupe limitée à certains postes.
Marco Rossi, l'architecte de la montée en puissance hongroise
En poste depuis juin 2018, le sélectionneur italien Marco Rossi est l'homme de la réussite hongroise. Qualifiant la sélection pour l'Euro 2020 puis 2024, il a su bâtir une équipe compétitive et difficile à manœuvrer, comme en témoignent les bons résultats en Ligue des Nations (2e derrière l'Italie mais devant l'Allemagne et l'Angleterre en 2022-2023).
Adepte d'un 3-4-2-1 bien en place, privilégiant un bloc compact et des transitions rapides, Rossi a su fédérer un groupe qui mouille le maillot. Apprécié au pays pour son travail, il est sous contrat jusqu'en décembre 2025 et aura à cœur de confirmer les progrès de la Hongrie lors de cet Euro 2024 en Allemagne.
Dominik Szoboszlai, le joyau hongrois
Absent de l'Euro 2020 alors qu'il avait grandement contribué à la qualification de la Hongrie, Dominik Szoboszlai sera cette fois le leader technique de la sélection. À 23 ans, le milieu offensif a franchi un cap cette saison en rejoignant Liverpool. Malgré des débuts en dents de scie, il s'est affirmé comme l'un des grands espoirs à son poste.
Véritable maître à jouer de cette équipe hongroise dont il est devenu le capitaine malgré son jeune âge, Szoboszlai (12 buts en 40 sélections) aura à cœur de briller pour sa première grande compétition internationale. Son talent et sa vista seront des atouts précieux pour faire briller la Hongrie.
Milos Kerkez, la révélation attendue
Latéral gauche de seulement 20 ans, Milos Kerkez sort d'une saison éblouissante avec l'AZ Alkmaar aux Pays-Bas. Formé à l'AC Milan, ce joueur explosif et porté vers l'avant a été transféré cet été à Bournemouth pour 18 M€. Déjà titulaire avec la Hongrie depuis septembre 2022, il sera l'une des attractions de la sélection.
Souvent comparé à Theo Hernandez pour son style de jeu, Kerkez aura l'occasion de confirmer tout son potentiel lors de cet Euro. Sa vitesse et ses projections seront des armes importantes dans le dispositif de Marco Rossi.
Le calendrier de la Hongrie à l'Euro 2024
- Hongrie - Suisse : samedi 15 juin à 15h au Stade de Cologne
- Allemagne - Hongrie : mercredi 19 juin à 18h à la Stuttgart Arena
- Écosse - Hongrie : dimanche 23 juin à 21h à la Stuttgart Arena
La liste des 26 joueurs retenus pour l'Euro
Gardiens : Dénes Dibusz (Ferencváros), Péter Gulácsi (RB Leipzig), Péter Szappanos (Paksi)
Défenseurs : Botond Balogh (Parme), Endre Botka (Ferencváros), Attila Fiola (MOL Fehérvár), Ádám Lang (Omonia Nicosie), Willi Orbán (RB Leipzig), Attila Szalai (Fenerbahçe), Milos Kerkez (Bournemouth)
Milieux : Dániel Gazdag (Philadelphia Union), László Kleinheisler (NK Osijek), Ádám Nagy (AC Pisa), Loïc Négo (Le Havre), András Schäfer (Union Berlin), Dominik Szoboszlai (Liverpool), Callum Styles (Millwall)
Attaquants : Ádám Martin (Ulszan Hyundai), Roland Sallai (Fribourg), Zalán Vancsa (Lommel SK), Kevin Varga (Kasimpasa), Barnabás Varga (Ferencváros)
Avec un groupe solide et quelques individualités prometteuses comme Szoboszlai ou Kerkez, la Hongrie aura des arguments à faire valoir dans ce groupe A de l'Euro. Si la première place semble promise à l'Allemagne, les Magyars auront leur mot à dire pour la qualification en huitièmes de finale, en rivalisant avec la Suisse et l'Écosse.
Portée par l'élan de ses bons résultats récents et un collectif rôdé, la sélection de Marco Rossi visera un nouvel exploit dans cette compétition. Avec un Euro réussi, cette génération hongroise pourrait marquer un peu plus l'histoire du football national, dans les pas de la légendaire équipe des années 1950 emmenée par Ferenc Puskás.
Réponse le 15 juin avec l'entrée en lice de la Hongrie face à la Suisse pour son premier match dans ce groupe A de l'Euro 2024. Les coéquipiers de Dominik Szoboszlai auront à cœur de bien lancer leur tournoi avant un choc face au pays hôte, l'Allemagne. La suite de leur parcours dépendra de leur capacité à rivaliser avec ces deux favoris du groupe. Une chose est sûre : cette équipe de Hongrie ne manque pas de caractère et de détermination pour créer la surprise !
Pronostic groupe A - Euro 2024
Au vu des forces en présence et malgré les incertitudes qui entourent chaque sélection, il est difficile de ne pas placer l'Allemagne en grandissime favorite de cette poule A. Portée par son public et armée d'un effectif de très haut niveau, la Mannschaft a les armes pour survoler ce groupe. Derrière, la lutte pour la 2ème place qualificative s'annonce indécise entre la Suisse et la Hongrie. Si la Nati semble légèrement supérieure sur le papier, la dynamique actuelle des Magyars en fait un candidat plus que crédible aux 8es. Quant à l'Écosse, sauf énorme surprise, elle semble promise à la 4ème place, même si son potentiel de nuisance est réel. Mon pronostic : 1. Allemagne, 2. Hongrie, 3. Suisse, 4. Écosse.
Qui sont les favoris du groupe A de l'Euro 2024 ?
L'Allemagne, en tant que pays hôte et nation majeure du football européen, fait figure de grandissime favorite de ce groupe A. Malgré des dernières compétitions ratées, la Mannschaft reste sur une dynamique positive depuis l'arrivée de Julian Nagelsmann et aura à cœur de briller devant son public. Derrière, la Suisse et la Hongrie semblent un cran au-dessus de l'Écosse pour jouer la 2ème place.
Quels sont les joueurs à suivre dans le groupe A ?
Ce groupe A regorge de talents individuels. Côté allemand, les jeunes Jamal Musiala et Florian Wirtz incarnent le renouveau de la Mannschaft, sans oublier les cadres Neuer, Kimmich et Rüdiger. La Suisse pourra compter sur Shaqiri et Akanji, tandis que la Hongrie mise beaucoup sur la pépite Szoboszlai. Enfin, chez les Écossais, les incontournables Robertson et McTominay tenteront de tirer leur équipe vers le haut.
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Quelle est la première confrontation à ne pas manquer ?
Le match d'ouverture entre l'Allemagne et l'Écosse le 14 juin à Munich sera déjà crucial. Pour lancer idéalement son tournoi, la Mannschaft devra s'imposer face à un adversaire qui n'aura rien à perdre. L'ambiance promet d'être bouillante à l'Allianz Arena pour ce premier choc du groupe A !
Quelle sélection peut créer la surprise dans ce groupe A ?
Bien que l'Allemagne et la Suisse partent favorites, la Hongrie a les armes pour jouer les trouble-fêtes. Invaincue depuis septembre 2022, la sélection magyare surfe sur une dynamique exceptionnelle et possède un collectif bien rodé. Avec des individualités montantes comme Szoboszlai ou Kerkez, les hommes de Marco Rossi ont les moyens de bousculer la hiérarchie et de se qualifier pour les 8es, ce qui serait déjà une belle performance.
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Quel est le joueur qui peut marquer cet Euro dans le groupe A ?
S'il y a bien un joueur qui incarne le présent et l'avenir du football allemand, c'est Jamal Musiala. À seulement 21 ans, le milieu offensif du Bayern Munich est déjà considéré comme le nouveau joyau de la Mannschaft. Brillant techniquement, créatif et décisif, il arrive à l'Euro avec une confiance au zénith. S'il est à la hauteur des attentes, il peut être l'un des grands animateurs de cet Euro et porter l'Allemagne vers les sommets. Une potentielle révélation mondiale à suivre de très près !
Voilà qui conclut notre analyse complète de ce passionnant groupe A de l'Euro 2024. Une poule indécise et spectaculaire en perspective, avec une Allemagne attendue au tournant mais taillée pour briller, une Suisse et une Hongrie ambitieuses et une Écosse qui aura à cœur de jouer les trouble-fêtes. Les ingrédients sont réunis pour vivre de belles émotions et assister à des matches disputés jusqu'au bout ! Rendez-vous dès le 14 juin pour le coup d'envoi de cet alléchant groupe A, qui lancera en fanfare un Euro qui s'annonce inoubliable en terres allemandes. Suspense, spectacle et rebondissements garantis, à vous de jouer !
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