"J'ai été verbalisé de 11€ pour mon feu clignotant" : la colère d'un cycliste face à cette nouvelle loi absurde

Cyclistes en colère : un nouveau décret interdit leur équipement de sécurité préféré

C'est la consternation chez les cyclistes français depuis l'entrée en vigueur du décret n°2024-1074 le 29 novembre dernier. Ce texte interdit désormais l'utilisation des feux clignotants à l'arrière des vélos, un dispositif plébiscité par des millions d'usagers pour être mieux vus des automobilistes. Fini les lumières rouges intermittentes censées attirer l'attention, place aux feux fixes sous peine d'une amende de 11€.

Jean-Marc, un cycliste parisien ulcéré par cette mesure nous confie : "C'est incompréhensible ! Je suis convaincu que mon feu clignotant m'a évité de nombreux accidents en ville, surtout la nuit ou par faible visibilité. Maintenant, on nous impose de repasser aux éclairages fixes beaucoup moins visibles. C'est le monde à l'envers !" Un sentiment partagé par de nombreux pratiquants qui ne comprennent pas l'intérêt de cette loi pour leur sécurité.

Des cyclistes verbalisés pour avoir voulu être plus visibles sur la route

Certains n'ont pas attendu longtemps avant d'être verbalisés, à l'image d'Éric, un cycliste bordelais : "La semaine dernière, je me suis fait contrôler par des policiers parce que j'avais laissé mon feu clignotant. Résultat, 11€ d'amende pour avoir voulu être mieux vu des voitures ! Je suis révolté par cette décision absurde qui va à l'encontre du bon sens et de notre sécurité". Des témoignages similaires affluent sur les réseaux sociaux, prouvant que les forces de l'ordre appliquent sans tergiverser ce décret controversé.

Un équipement de sécurité innovant devenu hors-la-loi

Cette interdiction touche de plein fouet les propriétaires de feux intelligents très populaires comme le Garmin Varia. Ce radar avec feu arrière adaptatif détecte les véhicules jusqu'à 140 m et fait clignoter plus intensément la lumière rouge à leur approche pour alerter les automobilistes. Un concentré de technologie au service de la sécurité des cyclistes, désormais interdit en France alors qu'il a convaincu des millions d'utilisateurs à travers le monde.

Vidéo du jour

Marie, adepte du Varia depuis 2 ans ne décolère pas : "Avec ce dispositif, je me sens vraiment plus sereine sur les routes de campagne mal éclairées. Les voitures me détectent de loin et ralentissent. Je vais devoir me résoudre à repasser en mode fixe même si je suis persuadée que c'est moins sécurisant. Tout ça à cause d'une loi pondue par des technocrates qui ne doivent pas souvent pédaler !"

Une mesure en décalage avec les pays voisins et les attentes des associations

Alors que la France fait machine arrière, de nombreux pays européens continuent de miser sur les feux clignotants pour protéger les cyclistes. C'est le cas en Belgique, en Allemagne ou encore en Espagne où ils sont jugés plus efficaces pour se démarquer dans le trafic, notamment hors agglomération. Ce décalage risque de compliquer la tâche des cyclotouristes français contraints de jongler avec les réglementations lors de leurs périples transfrontaliers.

Les principales associations de promotion du vélo comme la FUB ou la FFCT ne cachent pas leur incompréhension face à ce décret. "C'est un coup dur porté à des années de pédagogie pour inciter les cyclistes à s'équiper de feux clignotants performants", regrette un responsable. Elles craignent que cela ne décourage certains pratiquants débutants d'investir dans un bon éclairage et réclament des aménagements.

Des solutions alternatives pour rester visible sans enfreindre la loi

Face à ce décret qui divise, les fabricants d'équipements vélo et les cyclistes rivalisent d'ingéniosité pour trouver des solutions. Si les feux arrière clignotants sont bannis, le texte autorise l'ajout de feux fixes supplémentaires et les éclairages directement portés par le cycliste (gilets, casques...) à condition qu'ils respectent les mêmes règles. De quoi rassurer les pratiquants soucieux de leur visibilité.

Les marques spécialisées planchent déjà sur des dispositifs innovants comme des feux adaptatifs à intensité variable ou un mode "pulse" qui ferait varier la luminosité sans pour autant clignoter. Des solutions astucieuses qui devraient permettre de contourner l'interdiction tout en offrant une bonne perception aux autres usagers de la route. Les cyclistes sont également invités à miser sur des couleurs vives et des éléments réfléchissants pour capter l'attention.

Une pétition pour faire évoluer le décret

Devant la bronca suscitée par ce décret, une pétition a été lancée par un collectif de cyclistes pour demander son réexamen. Objectif : assouplir l'interdiction des feux clignotants arrière en autorisant leur utilisation hors agglomération ou dans certaines conditions (la nuit, par temps de pluie...). Le texte a déjà recueilli près de 50 000 signatures et sera prochainement remis au ministère des Transports.

"Nous ne remettons pas en cause l'esprit de la loi qui est d'éviter l'éblouissement des usagers, mais cette interdiction générale des clignotants est excessive et contre-productive", argue Marc, l'un des initiateurs de la pétition. Il espère que le gouvernement saura entendre les arguments des cyclistes pour faire évoluer ce décret mal compris. Affaire à suivre dans les prochains mois.

En attendant, prudence sur les routes !

Si ce décret continue de faire polémique, une chose est sûre : il est pour l'instant applicable et les cyclistes doivent s'y conformer sous peine de verbalisation. Lors de vos prochaines sorties, pensez donc à bien régler votre éclairage arrière en mode fixe. Et n'oubliez pas qu'être visible reste la priorité numéro 1 pour votre sécurité, que ce soit grâce à votre vélo ou votre équipement. Optez pour des couleurs flashy, des bandes rétro-réfléchissantes et n'hésitez pas à ajouter des feux supplémentaires.

Feux clignotants ou pas, le plus important est de continuer à pédaler en toute sérénité et d'adapter sa conduite ! Espérons que ce décret soit rapidement réexaminé pour trouver un juste équilibre entre sécurité des cyclistes et respect du code de la route. En attendant, bon courage à tous sur le bitume et restez vigilants !