Maroc vs Algérie : la guerre des plus grosses armées du Maghreb ! Qui gagne ?
C'est la question qui agite les popotes militaires et les salons feutrés des deux côtés de la frontière : en cas de conflit, qui du Maroc ou de l'Algérie aurait l'avantage ? La réponse n'est pas si simple, tant les deux mastodontes du Maghreb rivalisent dans une course effrénée aux armements. Alors, qui a la plus grosse... armée ? On a mené l'enquête !
Algérie, la force tranquille qui veut en découdre
Commençons par l'Algérie, ce géant pétrolier qui a fait de sa puissance militaire une priorité nationale. Avec un budget défense de 9,7 milliards de dollars en 2020 (3,5% de son PIB), Alger talonne l'Égypte au classement des plus gros budgets militaires d'Afrique. Un pactole qui lui a permis de se payer un lifting complet de ses équipements, majoritairement de facture russe.
Chasseurs Soukhoï dernier cri, chars T-90 flambant neufs, sous-marins furtifs... L'ANP (Armée nationale populaire) ne lésine pas sur les moyens pour tenir son rang face au rival marocain. Mais plus que la quantité, c'est la qualité de ses troupes d'élite qui font la fierté de l'état-major algérien. Formées à la dure à l'école de la décennie noire, les forces spéciales algériennes sont réputées parmi les meilleures du continent.
Seul hic : malgré une professionnalisation accélérée, l'armée algérienne reste encore largement une armée de conscrits, là où le Maroc mise sur une armée de métier, mieux entraînée et équipée. Alors, à quand la fin du service militaire, camarade général ?
Le Maroc sort les muscles (et le chéquier)
En face, le Maroc n'a pas dit son dernier mot. Certes, son budget militaire est deux fois inférieur à celui de l'Algérie (4,8 milliards de dollars en 2020, soit 4,3% du PIB). Mais le royaume compense par la qualité de ses équipements dernier cri, achetés à prix d'or aux États-Unis et à Israël, son nouvel allié.
Rabat peut compter sur sa flotte aérienne rutilante, qui alignera bientôt des F-16 Viper sur-vitaminés et des drones suicide Harop (les fameux "drones kamikazes"). Côté terrestre, les forces royales mettent les bouchées doubles sur la mobilité avec l'acquisition de blindés VAB français, d'obusiers américains tractés et même de VT-4 chinois. Le Maroc veut envoyer du lourd... et ça promet de faire mal !
Enfin, l'armée marocaine mise gros sur la formation et la projection de force, avec des exercices conjoints tous azimuts et des casques bleus déployés aux quatre coins de l'Afrique. Le royaume ne cache plus son ambition de devenir le gendarme du continent. Chaud devant !
La poudrière du Sahara occidental
Évidemment, impossible de zapper le sujet qui fâche : le conflit du Sahara occidental, cette épine dans le pied des relations maroco-algériennes depuis 45 ans. Si le cessez-le-feu tient bon depuis 1991, la tension est remontée d'un cran avec la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur ce territoire contesté.
Alger, parrain historique du Polisario, voit rouge et dénonce une "violation inadmissible" du droit international. Rabat, lui, savoure sa victoire diplomatique et accélère sa politique du fait accompli sur le terrain. Résultat : des accrochages de plus en plus fréquents entre l'armée marocaine et les indépendantistes sahraouis, qui font resurgir le spectre d'une guerre ouverte entre les frères ennemis.
La communauté internationale retient son souffle : un tel scénario serait catastrophique pour toute la région, déjà minée par les trafics et les groupes jihadistes. Mais pour l'instant, chacun campe sur ses positions... et continue de jouer des muscles à coup de millions de dollars !
Alors, qui a la plus grosse ?
On vous voit venir, amis lecteurs marocains et algériens. Vous qui avez sauté direct à la conclusion pour connaître le verdict : alors, c'est qui le patron militaire du Maghreb ? Désolé de jouer les rabat-joie, mais il n'y aura pas de vainqueur dans ce concours de "celui qui pisse le plus loin".
Le vrai perdant de cette course aux armements, c'est le contribuable maghrébin, qui voit ses impôts partir en fumée pendant que les généraux s'amusent à comparer la taille de leurs... missiles. Pendant ce temps, les hôpitaux et les écoles tombent en ruine, le chômage explose et la jeunesse désespère. Triste réalité.
Alors les gars, on range son matériel et on se serre la main ! Il est encore temps de construire le Grand Maghreb dont tout le monde rêve. Un Maghreb uni, prospère et pacifique, où l'argent des canons servirait à construire des ponts entre les peuples. Utopique, vous dites ? Peut-être. Mais on a le droit de rêver, non ?