Mulots = dégâts : Voici comment nos grands mères les éliminaient en un clin d'œil

Remèdes de grand-mère contre les mulots : les meilleures astuces naturelles pour s'en débarrasser

Quel jardinier n'a pas pesté contre ces petits rongeurs voraces qui ravagent les cultures ? Parmi tous les nuisibles du potager, les mulots font partie des plus redoutables. Ils dévorent racines, tubercules, bulbes, graines et n'hésitent pas à s'attaquer aux jeunes pousses. Résultat : des dégâts considérables et des récoltes anéanties. La lutte peut s'avérer complexe tant ces mammifères sont rusés et prolifiques !

Mais rassurez-vous, nul besoin de recourir aux pièges cruels ou aux appâts chimiques pour vous débarrasser des mulots. La nature regorge de solutions aussi efficaces qu'écologiques pour les éloigner durablement. Nos grands-mères avaient plus d'un tour dans leur sac et nous ont légué des remèdes précieux pour réguler les populations de rongeurs sans leur nuire. Découvrez ici mes meilleures astuces issues des savoirs ancestraux pour un potager préservé des mulots !

Comprendre le mulot pour mieux le chasser du jardin

Avant d'entrer dans le vif du sujet, il est essentiel de bien connaître son "ennemi" pour adapter les méthodes de lutte. Commençons donc par dresser le portrait du mulot.

De son nom scientifique Apodemus sylvaticus, le mulot est un petit mammifère de la famille des rongeurs. Il est aussi appelé mulot sylvestre ou souris des champs. Avec son corps de 8 à 12 cm et sa longue queue, il ressemble beaucoup à la souris domestique. Son pelage est gris-brun sur le dos, blanc sur le ventre. Ses grandes oreilles et ses yeux noirs proéminents le différencient du campagnol.

Le mulot est un animal principalement nocturne et plutôt solitaire. Excellent grimpeur, il est aussi capable de creuser des galeries superficielles et de faire des bonds jusqu'à 30 cm de haut ! Un vrai acrobate qui passe facilement inaperçu.

Son terrain de jeu favori ? Les zones de transition entre milieux fermés (haies, lisières forestières) et ouverts (champs, prairies). C'est là qu'il trouve gîte et couvert : racines pour s'abriter, graines et végétaux à foison. L'hiver, il n'hésite pas à s'inviter dans cave ou les celliers pour se mettre au chaud et chaparder quelques victuailles...

Le mulot est exclusivement végétarien et particulièrement vorace. Son menu préféré se compose de graines, de fruits secs (glands, faines), de baies, mais aussi de bulbes, tubercules, racines, jeunes pousses. Bref, tout ce qui fait le bonheur du jardinier ! Les dégâts sur les cultures peuvent être très importants, d'autant que les mulots se reproduisent à un rythme effréné avec jusqu'à 5 portées par an. Il est donc crucial d'intervenir au plus vite pour éviter l'invasion.

Top 10 des remèdes de grand-mère les plus efficaces contre les mulots

Place maintenant aux solutions concrètes pour se débarrasser des mulots au potager et au verger. Et croyez-en mon expérience, ces remèdes de "bonnefemme" sont redoutables !

1. Les répulsifs olfactifs naturels à base de plantes

Les mulots ont un odorat très développé et certaines odeurs les rebutent. C'est le cas de la menthe, du thym, de la lavande, du romarin qui contiennent des huiles essentielles répulsives pour les rongeurs. Il suffit de frotter des feuilles de ces plantes là où passent les mulots ou d'en disposer des bouquets secs à l'entrée de leurs galeries.

L'ail et l'oignon sont aussi de précieux alliés. Leur odeur soufrée insupporte les mulots. Plantez-en entre vos rangs de légumes ou préparez un purin en faisant macérer des gousses d'ail broyées dans de l'eau. Vaporisez la décoction sur les zones à protéger. Vous pouvez aussi incorporer du marc de café ou des zestes d'agrumes au pied de vos cultures.

2. Les barrières physiques pour les empêcher de nuire

Pour protéger efficacement vos semis et jeunes plants des dents du mulot, créez des obstacles qu'il ne pourra pas franchir. Entourez vos rangées de légumes avec un grillage à mailles fines enterré sur plusieurs cm. Le mulot adore aussi se faufiler sous les paillis pour dévorer bulbes et tubercules à l'abri des regards. Optez plutôt pour des paillis minéraux (sable, pouzzolane, billes d'argile).

Autre astuce : disposez une bande de 15 à 20 cm de cendre de bois autour de vos cultures. Les mulots détestent marcher sur cette matière trop volatile et changeront de chemin !

3. Des plantes répulsives à intégrer dans votre potager

Certaines plantes ont un effet répulsif avéré sur les mulots. C'est le cas de l'euphorbe, plante toxique qui les incommode fortement. Attention toutefois à sa manipulation, le latex qu'elle produit est très irritant. La fritillaire impériale est aussi une excellente candidate avec son odeur pestilentielle. Sans danger pour l'homme, elle éloigne naturellement les rongeurs.

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Pensez aussi aux capucines, au souci officinal, à l'œillet d'inde, aux cosmos. Outre leurs vertus ornementales, ces fleurs régulent les populations de nuisibles et attirent une faune auxiliaire précieuse. À intégrer sans modération dans votre potager !

4. Le piège à vin, redoutable et sans cruauté

Vous serez peut-être surpris mais le vin est un allié de taille pour piéger les mulots ! Il suffit de disposer sur leur passage des coupelles remplies d'un fond de vin rouge. Attirés par l'odeur, les rongeurs viendront s'y désaltérer. Une fois enivrés, ils seront beaucoup moins vifs et vous pourrez facilement les capturer pour les relâcher loin de votre jardin. L'idéal est d'utiliser un vin sucré type Banyuls pour appâter les gourmands !

Autre variante : remplacez le vin par de la bière sucrée au miel et ajoutez quelques gouttes d'huile essentielle de menthe poivrée. Après ce cocktail, les mulots auront bien du mal à retrouver leur chemin !

5. Favoriser leurs prédateurs naturels

De nombreux animaux raffolent des mulots et régulent naturellement leurs populations. C'est le cas des rapaces nocturnes (chouette effraie, hibou moyen duc), de petits mustélidés comme la belette et l'hermine, mais aussi du renard ou des chats. Vous pouvez aménager des perchoirs, des nichoirs et des abris dans votre jardin pour attirer cette précieuse faune auxiliaire.

En ville, il n'est pas rare de voir des chats faire fuir les mulots des potagers où ils parviennent à se glisser. Si votre matou est un bon chasseur, n'hésitez pas à le laisser rôder dans le jardin, il vous en remerciera !

6. L'astuce du seau enterré ou la curiosité fatale du mulot

Facile à mettre en place et très efficace, ce piège joue sur le côté curieux du mulot qui adore explorer les recoins et trous en tous genres. Enterrez aux abords des cultures un seau dont le sommet affleure la surface du sol. Les mulots vont immanquablement tomber dedans et la paroi lisse les empêchera de ressortir.

Vous pouvez ajouter dans le fond du seau un aliment très odorant (fromage, lardons, pomme) pour attirer les rongeurs. Pensez à relever le piège très régulièrement (au moins 2 fois par jour) pour libérer les animaux capturés. Replacez ensuite le seau au même endroit, les mulots ont tendance à suivre toujours le même chemin.

7. Des vibrations désagréables pour faire fuir les mulots

Les mulots perçoivent les vibrations du sol grâce à leurs pattes postérieures. Ainsi, certains dispositifs vibrants les incommodent et les poussent à quitter votre jardin. Vous pouvez par exemple ficher des tiges de bambou ou des bâtons dans le sol et apposer à leur sommet des bouteilles en plastique vides. Avec le vent, ces dernières vont s'entrechoquer et transmettre des ondes sonores désagréables aux rongeurs via les bâtons. Cela peut suffire à les faire changer de territoire !

Autre possibilité : enterrez ici et là des boîtes de conserve contenant des billes métalliques. À chaque passage d'un mulot, les billes s'entrechoquent et génèrent des vibrations et ultra-sons que le rongeur préfère fuir.

8. Les rumeurs qui font peur aux mulots

Aussi surprenant que cela puisse paraître, il existe une astuce "psychologique" pour perturber les mulots. Ces derniers sont en effet sensibles à l'urine de leurs prédateurs et notamment à celle du renard. Ainsi, il est possible de se procurer dans les jardineries des granulés à base de renardine que vous disperserez autour de vos cultures.

Sentant l'odeur de leur ennemi juré, les mulots, apeurés, n'oseront plus trop s'aventurer dans votre potager. Dans la même logique, vous pouvez aussi répandre des poils de chien ou de chat pour faire croire à leur présence et inquiéter les petits rongeurs.

9. Piéger sans tuer avec la nasse et le pot de fleur

Fabriquer une nasse reste un moyen simple et non létal de capturer les mulots. Prenez une bouteille en plastique d'environ 1,5 l. Découpez un trou de 3-4 cm de diamètre au tiers supérieur. Mettez un appât odorant (fromage, lard, biscuit...) au fond et couchez la bouteille près des zones de passage. Le mulot va rentrer sans problème par l'ouverture mais ne pourra plus ressortir à cause des parois glissantes.

Autre système ingénieux : le piège en pot de fleur. Prenez un pot en terre d'une vingtaine de cm de profondeur. Enterrez-le bord à bord près des galeries de mulots. Disposez une planchette de bois instable en guise de "pont". Attiré par l'appât placé au fond du pot, le rongeur va s'élancer sur la planchette et faire un plongeon fatal dans le récipient. Il vous suffira de le relâcher loin du jardin.

10. Le purin de sureau, solution naturellement répulsive

Nos aïeux utilisaient déjà le sureau comme répulsif contre les petits mammifères, et ça marche ! Les feuilles de cet arbuste contiennent une substance, la sambunigrine, toxique pour les rongeurs. Pour préparer un purin dissuasif, faites macérer 1 kg de feuilles fraîches dans 10 l d'eau pendant 24h. Filtrez et vaporisez la préparation sur et autour de vos cultures. L'odeur incommodera fortement les mulots qui délaisseront votre potager.

En complément, vous pouvez planter un sureau près de vos zones potagères. Non seulement il tiendra les rongeurs à distance avec ses effluves, mais en plus il attirera oiseaux et insectes auxiliaires qui réguleront naturellement les nuisibles. Le sureau est vraiment la plante providentielle du jardinier !

Prévenir l'installation des mulots : trucs et astuces

Maintenant que vous connaissez mes meilleures solutions pour chasser les mulots, voyons comment éviter qu'ils ne s'installent. Le meilleur moyen de lutter contre les rongeurs est encore d'empêcher leur venue. Et pour cela, quelques bonnes pratiques sont à mettre en place :

  • Eliminez les zones de stockage potentiel (tas de bois, feuilles mortes, herbes hautes). Les mulots s'y cachent et y installent leurs réserves.
  • Ramassez vos fruits et légumes à maturité. Au sol, ils constituent une manne providentielle pour les rongeurs.
  • Tondez ou fauchez régulièrement les pelouses et prairies proches du potager. Les mulots sont ainsi plus exposés et peinent à se déplacer.
  • Protégez vos récoltes en les stockant dans des contenants hermétiques (bidons métalliques, bocaux, silos...).
  • Favorisez la biodiversité dans votre jardin (haies, mares, abris, nichoirs...). Un écosystème riche et équilibré régule naturellement les populations de ravageurs.

Conclusion : chasser les mulots au naturel, c'est facile !

Vous l'aurez compris, inutile d'utiliser des méthodes barbares ou des produits chimiques dangereux pour venir à bout des mulots. Les solutions naturelles de nos grand-mères sont tout aussi redoutables et préservent l'équilibre précieux de la biodiversité.

Plantes répulsives, pièges ingénieux, barrières physiques, ondes sonores... Les recettes de nos aïeux sont aussi astucieuses que respectueuses de l'environnement. Elles nous prouvent qu'il est possible de réguler les indésirables du jardin en s'inspirant du vivant, dans une logique de cohabitation harmonieuse.

Alors laissez libre cours à votre créativité, expérimentez, observez... et partagez vos bons plans avec d'autres jardiniers en herbe. Car le plus précieux des savoirs est celui qui se transmet de génération en génération, s'enrichit d'expériences nouvelles pour sans cesse s'adapter.

Et si ces remèdes de grand-mère devenaient le nouveau terrain de jeu des jardiniers en quête de solutions durables ? Après tout, la nature n'a pas attendu la chimie de synthèse pour inventer des stratégies de défense efficaces. Puisons dans cette intelligence du vivant qui a fait ses preuves depuis des millénaires.

Votre potager vous remerciera, vos cultures aussi... et les générations futures encore davantage. Transmettons-leur un héritage sain et gourmand, en éveillant leur curiosité, leur sens de l'observation. Partons ensemble à la redécouverte de ces mille et un secrets de nos campagnes d'antan !

Prêts à relever le défi d'un jardin foisonnant et d'un potager généreux grâce aux recettes de nos aïeux ? Alors à vos binettes... et à votre imagination !