Poisson : les 3 espèces à privilégier pour booster sa santé (et celles à fuir absolument)
Poissons : le guide ultime des espèces à favoriser et celles à bannir pour votre santé
Introduction : un enjeu crucial pour la santé et l'environnement
Riches en protéines, en oméga-3, en vitamines et minéraux... Les poissons ont tout bon pour la santé. Enfin presque. Car certaines espèces concentrent aussi des polluants toxiques comme le mercure, le plomb ou les PCB. Une contamination qui peut affecter notre système nerveux, notre immunité, notre fertilité...
D'où l'importance de bien choisir ses produits de la mer, pour profiter de leurs bienfaits sans s'exposer aux risques. C'est aussi un geste pour l'environnement, en privilégiant des espèces peu menacées par la surpêche. Alors comment faire le tri ? Notre expert Thomas DeLauer livre ses conseils.
Le top 3 des poissons les plus sains
Oméga-3, sélénium, vitamines... Découvrez le trio de tête des champions nutritionnels, avec des espèces peu contaminées :
1. Le saumon sauvage, un concentré de "bon gras"
Avec ses oméga-3 anti-inflammatoires, son sélénium antioxydant et sa vitamine B12, c'est un allié santé incontournable. Choisissez-le pêché à l'état sauvage, même surgelé. Pauvre en métaux lourds, il apporte 2 fois plus d'oméga-3 que les saumons d'élevage, souvent nourris avec des farines animales.
2. Les sardines en boîte, une mine de bienfaits "bon marché"
Peu chères et ultra-pratiques, les sardines en conserve ont plus d'un atout. Très riches en oméga-3, en sélénium et en vitamine B12, elles contiennent aussi du cuivre qui stimule la production de collagène. Top pour la peau, les articulations et la digestion ! Leur petite taille limite le risque de contamination.
3. Les moules, reines des protéines et des minéraux
100 g de moules apportent autant de protéines qu'un steak, tout en étant moins caloriques. Elles sont aussi gorgées d'oméga-3 et de sélénium, comme leurs cousines les huîtres. Autre atout : leur richesse en fer et en zinc. Issues d'élevages contrôlés, elles sont peu exposées aux polluants.
Les 3 espèces à proscrire, trop contaminées
À l'inverse, il vaut mieux se méfier de ces poissons qui absorbent trop de polluants dangereux pour la santé :
1. Le requin, bombe à mercure
Super prédateurs en haut de la chaîne alimentaire, les requins concentrent les métaux lourds des poissons dont ils se nourrissent. Leur mercure s'accumule dans notre organisme, attaquant le système nerveux, les reins... Leur pêche menace aussi la survie de l'espèce.
2. Le thon, à consommer avec modération
Sa chair dense stocke beaucoup de mercure, surtout pour le thon albacore en boîte. Préférez le thon "pâle" en conserve qui en contient 3 fois moins. Le thon à la carte des restaurants est souvent de l'espadon, encore plus contaminé !
3. Le tilapia d'élevage industriel, une aberration nutritionnelle
Souvent vanté comme alternative bon marché, le tilapia est en réalité une calamité. Issu d'élevages très polluants, notamment en Asie, ce poisson peut être nourri avec des déjections animales ! Pauvre en oméga-3 et riche en oméga-6 pro-inflammatoires, il est à bannir.
Nos réponses à vos questions sur les polluants dans les poissons
Existe-t-il des poissons sans aucun risque de contamination ?
Non, on retrouve des traces de polluants dans pratiquement tous les produits de la mer, même à faible dose. L'idée est de privilégier les espèces les moins exposées, tout en variant ses choix. Ainsi, on limite son exposition au risque. Pensez aussi à varier avec d'autres sources de protéines (volaille, œufs, légumineuses...).
Le poisson pané industriel est-il particulièrement à risque ?
Oui, les poissons panés et bâtonnets surgelés cumulent souvent plusieurs problèmes. Ils utilisent des espèces bon marché type colin d'Alaska ou merlu, potentiellement contaminées. Leur panure contient des additifs et des fritures oxydées. Mieux vaut les paner soi-même avec de la chapelure complète.
Quid des risques de contamination bactérienne ?
Pour limiter les intoxications bactériennes (type listeria), respectez bien la chaîne du froid. Ne recongelez jamais un poisson décongelé. Consommez-le rapidement et bien cuit, surtout pendant la grossesse. Au restaurant, méfiez-vous des poissons servis tièdes, ils peuvent avoir traîné à température ambiante.