L'ail, cet antibiotique naturel puissant qui se cache dans votre cuisine

Saviez-vous que vous aviez probablement le meilleur remède contre les infections dans votre cuisine ? L'ail, en plus de parfumer agréablement vos petits plats, est un véritable concentré de bienfaits pour votre santé. Découvrez comment en faire un puissant antibiotique maison avec la recette d'une herboriste.

Les incroyables vertus antibiotiques de l'ail

Depuis des millénaires, l'ail est utilisé pour ses propriétés antiseptiques et antibactériennes dans de nombreuses cultures. Des études modernes ont confirmé son efficacité contre une large gamme de microbes :

• Les bactéries responsables d'intoxications alimentaires (Salmonelle, Listeria, E. Coli)
• Les bactéries à l'origine d'infections pulmonaires, ORL, urinaires (Streptocoques, Pseudomonas)
• Les champignons et levures, en particulier le Candida albicans
• Certains parasites intestinaux

Cette action antibiotique est principalement due à l'allicine, un composé soufré qui se forme quand on coupe ou écrase l'ail cru. Plus la concentration en allicine est élevée, plus l'ail sera antibactérien.

Les autres atouts santé de cette petite gousse miraculeuse

Mais les talents de l'ail ne s'arrêtent pas à ses propriétés anti-infectieuses. Il recèle bien d'autres trésors pour notre bien-être :

Un bouclier anti-cancer

Plusieurs études ont montré que la consommation régulière d'ail pouvait réduire les risques de certains cancers : estomac, côlon, sein, prostate... Les composés soufrés stimulent les défenses anti-oxydantes de l'organisme.

Un allié cardiovasculaire

L'ail aide à faire baisser le "mauvais" cholestérol, les triglycérides et la tension artérielle. Il fluidifie le sang et limite la formation de caillots. Un précieux atout anti-infarctus et anti-AVC !

Un boost immunitaire

Très riche en vitamines (A, B, C) et en oligo-éléments (sélénium, germanium), l'ail stimule nos défenses immunitaires. Il aide l'organisme à lutter activement contre les virus, bactéries et autres envahisseurs.

Un tonique anti-fatigue

Grâce à sa haute teneur en vitamines et minéraux, l'ail combat la fatigue et redonne de l'énergie. Il est particulièrement recommandé aux changements de saison, ou après une maladie pour se requinquer.

Comment préparer son antibiotique maison à l'ail ? Mode d'emploi

Pour profiter à fond des vertus antibiotiques de l'ail, rien ne vaut une préparation maison où les principes actifs sont plus concentrés que dans les gélules du commerce. Voici la recette d'une herboriste pour concocter son remède :

Ingrédients

• 1 tête d'ail bio
• 1 cuillère à café de miel bio
• Eau tiède (quantité suffisante)

Préparation

1. Pelez les gousses d'ail et retirez le germe central
2. Écrasez finement 7 gousses à l'aide d'un presse-ail ou d'une fourchette, jusqu'à obtenir une purée
3. Laissez reposer 5 min pour que l'allicine se forme au contact de l'air
4. Ajoutez 1 cuillère à café de miel et mélangez bien
5. Versez un peu d'eau tiède et mélangez pour obtenir un liquide à boire

Cette préparation est à avaler d'un trait, en se pinçant le nez si l'odeur est trop forte. Vous pouvez en prendre jusqu'à 6 fois par jour (1 dose toutes les 2h) en cas d'infection déclarée.

En prévention, 2 à 3 doses par jour suffisent, surtout en hiver ou dès les premiers symptômes.

Les précautions d'usage de la cure d'ail

Si l'ail est un aliment sain pour la grande majorité d'entre nous, il existe quelques précautions et contre-indications à connaître avant de se lancer dans une cure antibiotique :

Ça pique ! Attention aux muqueuses sensibles

L'ail cru est très irritant pour la muqueuse digestive. Si vous souffrez de reflux gastrique, d'ulcère, de gastrite ou de maladie de Crohn, il vaut mieux éviter d'en consommer en grandes quantités. Préférez alors des gélules d'ail vieilli à libération ciblée dans l'intestin.

Des effets anti-coagulants à surveiller

L'ail fluidifie naturellement le sang et ralentit la coagulation. C'est très bénéfique pour la circulation, mais ça peut devenir dangereux en cas de prise d'anticoagulants prescrits ou de troubles de la coagulation. Ne dépassez pas 6 gousses par jour et parlez-en à votre médecin.

Une odeur tenace qui en rebute plus d'un

La consommation d'ail cru va faire transpirer une odeur forte et âcre par la peau et l'haleine. Certaines personnes y sont très sensibles. Si c'est votre cas, pensez à prendre votre dose le soir et mâchez du persil pour neutraliser les effluves.

L'ail et les antibiotiques, des alliés complémentaires

En cas d'infection bactérienne confirmée, il ne faut surtout pas opposer l'ail aux antibiotiques prescrits. Les deux ont même tout intérêt à être associés pour une guérison plus rapide !

En effet, consommer de l'ail en parallèle de son traitement antibiotique permet de :

• Booster l'action des médicaments et réduire leur durée
• Empêcher les bactéries de développer des résistances
• Restaurer la flore intestinale malmenée par les antibiotiques
• Renforcer les défenses naturelles pour éviter les récidives

N'hésitez donc pas à ajouter 3 gousses d'ail fraîches à votre alimentation quotidienne en cure d'antibiotiques. Votre corps vous en sera reconnaissant !

Vos questions - Nos réponses sur l'ail antibiotique

Faut-il toujours consommer l'ail cru pour bénéficier de ses vertus antibiotiques ?

Oui, la cuisson détruit l'allicine, le principe actif responsable de l'action antibiotique de l'ail. Pour une efficacité optimale, il faut le consommer cru, après l'avoir haché ou écrasé et laissé reposer 5 à 10 min. On peut ensuite l'incorporer à ses plats ou le prendre tel quel.

Peut-on donner de l'ail aux enfants ?

Les enfants peuvent tout à fait consommer de l'ail cru, dans leur alimentation ou en cas d'infection. On adapte simplement la dose à leur poids : comptez 1 gousse par tranche de 15kg de poids corporel. Pour atténuer le goût piquant, on peut le mélanger à du miel, du sirop d'agave ou du jus de fruits.

Quelle forme d'ail privilégier entre les gousses, la poudre et les gélules ?

L'ail frais reste la référence en termes de concentration et de biodisponibilité des principes actifs. La poudre peut être utile pour des cures plus longues, en prévention, à condition de la conserver au frais dans un flacon opaque et fermé. Les gélules sont une alternative pratique mais leur teneur en allicine est souvent plus faible.