Espagne - Euro 2024: Analyse, Composition, Pronostic, TV, Streaming, Résultats, Classement

L'Espagne, une Roja ambitieuse mais en quête d'un nouveau souffle à l'Euro 2024

Après une décennie en dents de scie, l'Espagne aborde cet Euro 2024 avec l'ambition de renouer avec les sommets. Portée par une nouvelle génération talentueuse, la Roja espère bien faire vibrer à nouveau tout un pays. Mais gare aux embûches sur la route de la reconquête !

Un parcours récent en clair-obscur

Depuis son triplé historique Euro 2008 - Mondial 2010 - Euro 2012, l'Espagne peine à retrouver son lustre d'antan. Éliminée dès les phases de poule en 2014, sortie par l'Italie en 8e en 2016, la Roja a touché le fond. Un sursaut en 2021 avec une demi-finale d'Euro, avant une désillusion au Mondial 2022 face au Maroc.

Luis Enrique parti, Luis de la Fuente a repris le flambeau. Sa mission : redonner vie au jeu de possession espagnol, en y ajoutant plus de verticalité et d'efficacité offensive. Avec des victoires de prestige contre l'Italie et la Croatie en Ligue des Nations, le nouveau sélectionneur a montré la voie. Reste à confirmer en compétition officielle.

En qualifications, l'Espagne a déroulé avec 7 victoires en 8 matchs, 25 buts inscrits pour seulement 5 encaissés. Un bilan prometteur, malgré un accroc en Écosse (défaite 2-0), qui pose les bases d'une belle campagne à venir en Allemagne.

🤑100€ OFFERTS en CASH chez PMU Sport pour parier sur l'EURO 2024
💵 Si vous perdez votre pari, vos 100€ sont totalement remboursés en CASH !
💸Remboursé directement sur votre compte bancaire ! Cliquez-ci pour profiter de l'offre.

Un effectif talentueux mais des incertitudes offensives

Le principal atout de cette équipe d'Espagne, c'est incontestablement son milieu de terrain. Avec des maestros comme Rodri, Pedri ou Mikel Merino, la Roja a de quoi monopoliser le ballon et dicter le tempo. Devant, la jeunesse est au pouvoir avec les pépites Nico Williams (20 ans), Yeremi Pino (20 ans) et surtout Lamine Yamal (16 ans), le joyau du Barça qui affole les défenses.

Mais derrière, c'est plus friable. Aymeric Laporte, souvent blessé, manque de rythme. Nacho, lui, n'a plus 20 ans. Quant au gardien Unai Simon, il doit gagner en constance dans les cages. L'absence sur blessure de Gavi au milieu est aussi un coup dur. La clé sera de trouver la bonne formule pour équilibrer le tout.

Et c'est surtout devant que le bât blesse. Sans véritable avant-centre de classe mondiale, l'Espagne dépend beaucoup d'Alvaro Morata. L'attaquant de l'Atlético peut être brillant comme totalement à côté. Derrière lui, ni Joselu ni Gerard Moreno n'offrent toutes les garanties. L'animation offensive espagnole soulève encore des questions.

Présentation des 26 joueurs sélectionnés

Gardiens : Unai Simon (Athletic Bilbao), David Raya (Arsenal), Alex Remiro (Real Sociedad)
Défenseurs : Dani Carvajal (Real Madrid), Jesús Navas (Séville FC), Robin Le Normand (Real Sociedad), Aymeric Laporte (Al-Nassr), Nacho (Real Madrid), Dani Vivian (Bilbao), Alejandro Grimaldo (Bayer Leverkusen), Marc Cucurella (Chelsea)
Milieux : Rodri (Manchester City), Martin Zubimendi (Real Sociedad), Mikel Merino (Real Sociedad), Fabian Ruiz (PSG), Alex Baena (Villarreal), Pedri (FC Barcelone), Fermin Lopez (FC Barcelone)
Attaquants : Alvaro Morata (Atlético de Madrid), Nico Williams (Bilbao), Lamine Yamal (FC Barcelone), Dani Olmo (RB Leipzig), Joselu (Real Madrid), Mikel Oyarzabal (Real Sociedad), Ferran Torres (FC Barcelone), Ayoze Pérez (Real Betis Balompié)

Rodri, le patron indispensable

S'il y a bien un joueur que l'Espagne ne peut pas se permettre de perdre, c'est lui. Rodri, 27 ans, est devenu en quelques saisons le meilleur milieu défensif du monde. Véritable métronome, il est le cœur battant de Manchester City et de la Roja.

Capable de dicter le tempo, de casser les lignes par ses passes, de marquer des buts importants, il est indispensable par son impact dans les deux surfaces. Avec déjà 49 sélections au compteur, il est l'un des tauliers de cette équipe malgré son jeune âge. Si l'Espagne veut aller loin, Rodri devra être à son meilleur niveau.

Lamine Yamal, la pépite de 16 ans qui affole l'Europe

Lamine Yamal, lui, va découvrir la lumière d'un grand tournoi à seulement 16 ans. Un record de précocité pour ce petit prodige formé à la Masia du Barça. Ailier virevoltant, dribbleur insaisissable, le joyau blaugrana affole les défenses de Liga depuis ses débuts pros en avril.

Déjà international espagnol, il a crevé l'écran lors du dernier match de préparation contre l'Irlande du Nord (victoire 2-0). Yamal est promis à un avenir immense. Reste à confirmer dans la durée. Mais son insouciance et son audace pourraient bien faire des étincelles dès cet Euro en Allemagne.

Groupe B : l'Espagne avec la Croatie et l'Italie

Avec la Croatie vice-championne du monde 2018 et l'Italie championne d'Europe en titre, l'Espagne n'a pas été gâtée par le tirage. Les Croates, portés par l'éternel Luka Modric, ont l'expérience des grands rendez-vous. Les Italiens eux voudront laver l'affront de leur absence au Mondial 2022.

Vidéo du jour

Gare aussi à l'Albanie de Sylvinho, potentiel trouble-fête dans ce groupe B. Chaque match sera une finale pour les hommes de Luis de la Fuente. Mais avec deux qualifiés directs et un éventuel repêché, l'Espagne a les armes pour sortir de cette poule. À condition de ne pas se louper d'entrée face aux Croates le 15 juin !

Calendrier des matchs

Espagne - Croatie, samedi 15 juin à 18h à Berlin
Espagne - Croatie : Pronostic, compos probables, chaîne TV, streaming pour l'Euro 2024 (journee-mondiale.com)
Espagne - Italie, jeudi 20 juin à 21h à Gelsenkirchen
Albanie - Espagne, lundi 24 juin à 21h à Düsseldorf

Luis de la Fuente, le pari de la jeunesse

Nommé en novembre dernier après l'échec de Luis Enrique au Mondial, Luis de la Fuente a pour mission de relancer une Roja en perte de vitesse. Malgré son inexpérience au plus haut niveau, l'ancien coach des équipes de jeunes de la sélection s'appuie sur son vécu (vainqueur de l'Euro U19 en 2015 et U21 en 2019) pour bâtir un nouveau projet.

Adepte d'un jeu de possession mais aussi plus direct que son prédécesseur, De la Fuente veut redonner de l'allant à cette équipe. Son management fédérateur et sa volonté d'intégrer de jeunes talents comme Yamal ou Fermin Lopez traduisent sa vision. Réussir là où Luis Enrique a échoué en ramenant un trophée : tel est son défi.

Un 4-3-3 plus vertical, l'option d'un faux 9

Fidèle à l'ADN de jeu espagnol, Luis de la Fuente devrait reconduire un 4-3-3 porté vers l'avant. Avec Rodri en sentinelle, Pedri et Merino en relayeurs, la Roja aura de la maîtrise et de la créativité dans l'entrejeu. Sur les ailes, Nico Williams et Dani Olmo amèneront percussion et danger.

La question du 9 se posera par contre. Alvaro Morata, souvent irrégulier en sélection, n'offre pas toutes les garanties. Pas plus que Joselu, efficace mais limité techniquement. De la Fuente pourrait être tenté d'aligner un "faux 9" avec Ferran Torres voire Lamine Yamal en pointe. Une option osée mais séduisante vu le profil des joueurs.

Un engouement populaire à confirmer

Longtemps habituée à jouer devant des tribunes clairsemées, la Roja a retrouvé l'amour de son public ces derniers mois. La victoire en Ligue des Nations et la montée en puissance de jeunes talents comme Yamal ou Nico Williams ont redonné de la ferveur autour de la sélection.

Mais dans un pays où le supportérisme club reste roi, il faudra confirmer cet engouement pendant l'Euro. Dès le match d'ouverture contre la Croatie, le 15 juin, la Roja aura à cœur de reconquérir le cœur des Espagnols. Un bon parcours en Allemagne y contribuerait grandement.

L'anecdote historique du premier Euro en 1964

On l'oublie souvent mais l'Espagne est la première nation à avoir remporté l'Euro à domicile. C'était en 1964, bien avant la France en 1984 ou le Portugal en 2016.

Emmenés par le mythique Luis Suarez, Ballon d'Or cette année-là, les Espagnols avaient dominé la Hongrie (2-1) en demi-finale avant de s'imposer contre l'URSS (2-1) en finale à Madrid devant près de 80 000 spectateurs. Un succès fondateur avant les heures de gloire des années 2008-2012.

Prédiction : l'Espagne vise le dernier carré

Demi-finaliste en 2021, l'Espagne vise logiquement le dernier carré pour réussir son Euro 2024. Mais dans un tournoi relevé, avec des machines comme l'Angleterre, la France ou le Portugal, rien ne sera facile.

Cette Roja en reconstruction aura besoin que ses cadres (Rodri, Morata, Carvajal...) assurent, et que ses jeunes (Lamine Yamal, Nico Williams, Pedri, Baena...) explosent. Si la mayonnaise prend, alors oui, tout est possible. Même le titre ? Pourquoi pas.

Après tout, l'Espagne nous a habitués à jouer les premiers rôles. Mais 2012 commence à être loin. Entre l'insouciance de la jeunesse et l'expérience des anciens, trouver le bon équilibre sera primordial. En cas de réussite, la Roja pourrait bien être la belle surprise de cet Euro !

Espagne Euro 2024 : Vos Questions, Nos Réponses

L'Espagne fait-elle partie des favoris pour l'Euro ?

Malgré un vivier de talents incroyables, l'Espagne n'apparaît pas au premier rang des favoris. Des nations comme la France, l'Angleterre, l'Allemagne ou le Portugal semblent un ton au-dessus. Mais sa victoire en Ligue des Nations et son parcours en qualifications laissent entrevoir un beau potentiel. Dans un bon jour, cette Roja a les armes pour battre n'importe qui.

Quels seront les joueurs clés de la Roja ?

Dans cette équipe, le milieu Rodri s'impose comme le véritable patron. Maître à jouer génial et infatigable récupérateur, il est essentiel par son impact des deux côtés du terrain. Devant, le capitaine Alvaro Morata sera très attendu malgré sa propension à alterner le chaud et le froid. Les jeunes pépites offensives Nico Williams et Lamine Yamal incarnent eux l'avenir.

Luis de la Fuente a-t-il les épaules pour ce défi ?

Novice à ce niveau mais auréolé de ses succès avec les équipes de jeunes de la Roja, Luis de la Fuente dégage une forme de sérénité. Son début de mandat est prometteur avec une victoire en Ligue des Nations et une campagne de qualifications réussie. S'il parvient à tirer le meilleur de son groupe comme il l'a fait par le passé, il a les atouts pour réussir son pari.

Quel serait un bon parcours pour l'Espagne ?

Au vu des dernières compétitions et du vivier actuel, atteindre le dernier carré apparaît comme l'objectif minimal de cette équipe d'Espagne en reconstruction. Mais dans un groupe relevé avec la Croatie et l'Italie, l'essentiel sera d'abord de bien négocier le premier tour. Si la dynamique est bonne, une place en finale voire mieux est envisageable.

Comment était jugé le parcours espagnol à l'Euro 2020 ?

Éliminée aux tirs au but par l'Italie, future lauréate, en demi-finale, l'Espagne avait montré un beau visage à l'Euro 2020. Malgré un début poussif, les hommes de Luis Enrique avaient séduit par leur maîtrise collective et leur capacité à se sublimer dans les grands rendez-vous. Cette demi-finale perdue sur des détails avait nourri de gros regrets et l'espoir d'un retour au premier plan. Recréer une telle dynamique sera l'enjeu de cet euro pour la roja.