J'ai pris de la vitamine D pendant 30 jours : voici ce que mes analyses ont révélé
Je m'appelle Mathieu, j'ai 35 ans et je suis ce qu'on appelle un "rouquin" : peau claire, taches de rousseur et cheveux flamboyants. Avec ce phototype, j'ai toujours cru que mon corps synthétisait naturellement des doses record de vitamine D, même en m'exposant peu au soleil. Jusqu'au jour où une analyse sanguine a mis en évidence une carence sévère, expliquant sans doute ma fatigue persistante et mon humeur en berne. Sitôt le diagnostic posé, j'ai entamé une supplémentation de 30 jours, avec des résultats aussi rapides que spectaculaires. Je vous raconte.
Pâle, fatigué, irritable : les signes qui m'ont poussé à doser ma vitamine D
Depuis quelques mois, je me sentais à plat, sans énergie, incapable de me concentrer au travail. Je mettais ça sur le compte des journées d'hiver interminables, du manque de lumière dans mon bureau en sous-sol, de mon rythme de vie un peu trop soutenu... Mais malgré un rééquilibrage de mon hygiène de vie, rien n'y faisait : je restais éteint comme une ampoule grillée, irritable au moindre contretemps.
Un bilan sanguin a fini par mettre le doigt sur l'origine du problème : mon taux de vitamine D était au ras des pâquerettes, à 21 nmol/L, soit nettement en-deçà des recommandations (50 nmol/L minimum). Avec un tel déficit, pas étonnant que je me traîne comme un zombie ! Mon médecin m'a alors prescrit une cure de vitamine D3 à haute dose, pour renflouer rapidement mes stocks : 10 000 UI par jour pendant 1 mois, de quoi relancer la machine.
10 000 UI par jour : le déclic dès la 2ème semaine !
Les 10 premiers jours, honnêtement, je n'ai rien senti de transcendant. Je prenais religieusement mes gouttes de vitamine D3 au petit-déjeuner, sans effet notable sur mon énergie ou mon humeur. J'avoue avoir douté de l'intérêt de ce "traitement de choc", moi qui pensais jusque-là que la vitamine D ne concernait que les personnes âgées ou ostéoporotiques...
Et puis au bout de 2 semaines, c'est comme si un voile s'était levé : je me sentais plus vif, plus alerte, avec une endurance prolongée tout au long de la journée. Fini les "coups de pompe" de l'après-midi, les bâillements à s'en décrocher la mâchoire au bureau. Le soir, j'avais même assez d'énergie pour profiter de mes enfants ou aller courir, sans m'effondrer sur le canapé.
Semaine après semaine, les bienfaits se sont confirmés : meilleure concentration au travail, moral au beau fixe, douleurs articulaires envolées (un effet bonus que je n'avais pas anticipé !). Comme si mon organisme tout entier redémarrait après un long hivernage... La magie de la vitamine D, cet "anti-dépresseur" naturel qui agit à bas bruit sur tous nos tissus.
1 mois plus tard, mon taux de vitamine D a doublé !
Au terme de mes 30 jours de supplémentation intensive, je suis retourné faire une analyse sanguine, impatient de savoir si le "plein de D" avait fonctionné. Verdict sans appel : mon taux était remonté en flèche, passant de 21 à 45 nmol/L en seulement 1 mois ! Grâce à cette simple cure orale à domicile, j'avais plus que doublé ma vitaminémie, atteignant presque la zone optimale.
Ragaillardi par ce résultat, j'ai décidé de poursuivre une supplémentation d'entretien au long cours, à raison de 2000 UI par jour. Histoire de ne plus jamais retomber dans le rouge et continuer à profiter de cette vitalité retrouvée. J'ai aussi investi dans une lampe de luminothérapie pour mon bureau, et j'essaye de faire une petite marche dehors chaque midi entre deux dossiers.
Surtout, cette expérience m'a appris que même avec des cheveux roux et une "bonne mine", on peut souffrir de carence en vitamine D sans le savoir. On associe à tort cette vitamine aux peaux mates ou noires, plus vulnérables, mais en réalité la carence guette tout le monde sous nos latitudes, surtout avec nos modes de vie confinés. Alors n'hésitez pas à faire doser votre "taux de D", au moins une fois par an. Cette prise de sang toute bête peut vous révéler bien des surprises !
Vos questions sur mon expérience de supplémentation en vitamine D
Faut-il une ordonnance pour acheter de la vitamine D en pharmacie ?
Pas nécessairement, les doses "classiques" (jusqu'à 2000 UI/jour) sont en vente libre. Mais au-delà, et pour une cure "attaque", il est plus prudent d'avoir un avis médical et un dosage sanguin pour adapter la posologie à son déficit. La vitamine D n'est pas toxique aux doses usuelles mais peut le devenir à très forte dose.
Pourquoi avoir choisi la vitamine D3 et pas la D2 ?
La D3 (cholécalciférol) est la forme naturelle, synthétisée par la peau sous l'effet du soleil. La D2 (ergocalciférol) est la forme végétale, moins bien assimilée par l'organisme. Sauf contre-indication, on conseille donc la D3 qui corrige plus efficacement les déficits, même si la vitamine D2 reste une option pour les végétaliens stricts.
À quelle fréquence faire contrôler son taux de vitamine D ?
En l'absence de carence avérée, un contrôle tous les 2-3 ans suffit chez l'adulte en bonne santé. Mais en cas de déficit, de maladie chronique, chez les plus de 65 ans ou les nourrissons, un suivi annuel est recommandé. Pensez aussi à faire doser votre vitamine D avant et après l'hiver pour ajuster votre apport si besoin.
Quels aliments contiennent le plus de vitamine D ?
Peu d'aliments en contiennent naturellement : les poissons gras sauvages (saumon, maquereau, hareng), le jaune d'œuf, les shiitakés... Le reste provient d'aliments enrichis ou "supplémentés" comme le lait, le jus d'orange, les céréales... Sachant que 80 à 90% de nos apports dépendent de l'exposition solaire, manger varié ne suffit souvent pas. D'où l'intérêt d'une petite cure hivernale !