La régularité du sommeil, facteur crucial de longévité selon une étude de 2024
Vous rêvez de vous réveiller chaque matin frais comme un gardon et prêt à croquer la vie à pleines dents ? Et si le secret se cachait non pas dans le nombre d'heures passées sous la couette, mais dans la régularité de vos nuits ? C'est ce que révèle une récente étude britannique parue dans la revue SLEEP. Décryptage.
60 000 nuits passées au crible : les conclusions étonnantes des chercheurs
Pendant une semaine, pas moins de 60 977 participants de la UK Biobank ont joué les cobayes du sommeil, armés d'un accéléromètre au poignet. Grâce à cet appareil, les scientifiques ont pu collecter des données très précises sur leur quantité et qualité de sommeil. Au total, plus de 10 millions d'heures de sommeil ont été analysées ! Un véritable trésor de données pour comprendre les ressorts d'une bonne nuit.
Verdict ? Les participants avec un rythme de sommeil régulier présentaient un risque de mortalité toutes causes confondues, cardiovasculaire et par cancer significativement plus faible que les couche-tard ou lève-tôt variables, et ce indépendamment de la durée de sommeil. Les écarts sont saisissants : jusqu'à 48% de risque de mortalité en moins pour les champions de la régularité ! Mais alors, vaut-il mieux dormir comme un métronome ou comme une marmotte ?
L'index SRI, votre nouveau meilleur ami pour évaluer vos nuits
Pour quantifier la régularité du sommeil, les chercheurs ont utilisé un score baptisé index SRI (Sleep Regularity Index). Concrètement, plus vos heures de coucher et de lever sont constantes d'un jour à l'autre, plus votre score grimpe. Un SRI de 100 correspond à un sommeil parfaitement réglé comme du papier à musique, tandis qu'un score de 0 signe un rythme complètement erratique.
Dans l'étude, les participants qui avaient un score dans le top 20% (SRI entre 87 et 98) avaient jusqu'à 48% de risque en moins de mourir précocement par rapport à ceux du bas du classement (SRI inférieur à 72). À l'inverse, avoir un score dans les 20% les plus bas augmente le risque de 44% par rapport à la moyenne. Des petites habitudes qui peuvent faire la différence sur le long terme !
Travailleurs postés, les plus exposés aux risques d'un sommeil irrégulier
Arrêts maladie, risques d'accidents, troubles digestifs… Les méfaits du travail de nuit ou en horaires décalés sur la santé ne sont plus à prouver. L'étude apporte un nouveau pavé dans la mare en révélant que ces travailleurs sont aussi les plus exposés aux risques d'un sommeil irrégulier.
En cause : un rythme de vie en décalage constant avec leur horloge biologique. Les fonctions vitales tournent au ralenti lorsqu'il faudrait être sur le pont, et inversement.
Penser l'organisation du travail pour limiter les changements d'horaires trop fréquents et favoriser les rotations courtes est donc un enjeu de santé publique. Aux travailleurs concernés de redoubler de vigilance sur leur hygiene de sommeil lors des repos et congés pour ne pas accumuler un trop lourd tribut sur le long terme.
Synchroniser son horloge biologique, le secret de la forme
Mais pourquoi un sommeil régulier est-il si bénéfique pour la santé ? Tout simplement parce qu'il permet de caler notre horloge biologique interne, celle qui régule des tas de processus dans notre corps comme la tension artérielle, la production d'hormones ou encore la digestion. Un rythme de sommeil irrégulier, c'est comme si on changeait l'heure tous les jours : bonjour le décalage horaire permanent !
À l'inverse, se coucher et se lever à heures fixes permet à l'organisme d'optimiser ses périodes d'activité et de récupération. Résultat, on est au top de sa forme en journée… et de sa santé sur le long terme ! Les chercheurs ont mis en évidence qu'une bonne régularité permettait de réguler la tension artérielle, l'immunité, voire même de limiter certains facteurs de risque de cancer. Un sommeil bien calé aiderait l'organisme à mieux lutter en cas d'agression !
Viser la régularité sans se mettre la pression sur la quantité
Bien sûr, difficile de suivre un agenda de sommeil millimétré quand on jongle entre vie pro, vie perso et imprévus. Mais pas de panique : l'étude montre qu'il suffit de viser une fenêtre de 1h pour son coucher et son lever pour tirer les bénéfices d'un sommeil réparateur. Autrement dit, pas besoin d'être aussi ponctuel qu'un chef de gare suisse, une petite marge est autorisée !
Nul besoin non plus de stresser sur le nombre d'heures, car les chercheurs ont mis en lumière que la régularité était un meilleur gage de bonne santé que la quantité. Avoir 8 heures de sommeil en moyenne ne protège pas des méfaits d'un rythme irrégulier. Inversement, même en dormant un peu moins certains soirs, garder des horaires constants semble préserver la santé. De quoi dédramatiser nos insomnies passagères !
Nos 3 conseils chocs pour mettre vos nuits au carré
Vous voulez devenir un as de la régularité du sommeil ? Voici quelques astuces pour y parvenir en douceur :
- Misez sur des rituels d'endormissement : évitez les écrans au moins 1h avant le dodo, étirez-vous ou méditez pour créer les conditions favorables à des nuits bien réglées.
- Restez à l'écoute de votre corps : couchez-vous dès les premiers signaux de fatigue et levez-vous spontanément sans snoozer pour respecter votre rythme naturel.
- Boostez votre exposition à la lumière naturelle en journée, surtout le matin au réveil. Notre horloge biologique est sensible à ces signaux lumineux pour se caler. À l'inverse, privilégiez la pénombre en soirée pour faciliter l'endormissement.
Le bon timing, ennemi des kilos et ami des neurones
Manger, bouger, travailler… Se caler sur un rythme régulier, c'est bon pour tous les aspects de notre vie ! Des études ont montré que dîner tôt et à heures fixes favorise la perte de poids, quand le grignotage tardif fait grimper l'aiguille de la balance. Même chose côté mémoire : les apprentissages sont mieux ancrés si les séances de révisions sont étalées à intervalles réguliers plutôt que concentrées sur des jours variables. Nos neurones aussi sont sensibles à la régularité !
Alors, prêt à faire de votre sommeil votre meilleur allié santé ? Et si cette étude révolutionnait notre façon d'aborder les nuits ? Fini la dictature des 8h, place à la souplesse pour coller au plus près à notre biorythme. De quoi nous réconcilier avec nos nuits, sans prise de tête !