Manque de motivation ? Voici comment réactiver votre système dopaminergique

La dopamine, un neurotransmetteur clé du cerveau, joue un rôle central dans les circuits neuronaux de la récompense, de la motivation et de la poursuite d'objectifs. Comprendre son fonctionnement permet d'accéder à des niveaux de motivation hors du commun. Décryptons les secrets de la dopamine et de la motivation à travers les explications du Dr Andrew Huberman, neuroscientifique renommé.

Le système de récompense mésolimbique, carburant dopaminergique de la motivation

La dopamine est sécrétée par un groupe de neurones du cerveau appelé système mésolimbique de récompense. Contrairement aux idées reçues, le pic de dopamine survient non pas au moment d'atteindre l'objectif, mais lorsqu'on sent qu'on s'en rapproche. 

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Certaines drogues comme la cocaïne ou la nicotine augmentent la dopamine, tout comme des comportements naturels tels que les bains de glace, qui peuvent multiplier par 2,5 son taux "presque autant que la cocaïne, mais avec un effet durable et sans problème cardiaque", souligne le Dr Huberman.

Les mécanismes "top-down" : dompter son cerveau par la volonté

Mais le véritable superpouvoir de l'être humain réside dans les mécanismes "top-down" du cortex préfrontal, qui permettent de contrôler les réflexes et pulsions. Cette "friction limbique" se manifeste par exemple quand on n'a pas envie de se lever le matin. En se forçant, on utilise le contrôle "top-down" pour surmonter la fatigue. C'est une compétence qui se travaille : "la capacité à se concentrer est renforcée en se forçant à se concentrer", affirme l'expert.

Surmonter la friction limbique : la clé de la motivation extrême

David Goggins, athlète de l'extrême, est passé maître dans l'art de surmonter cette friction limbique. Son secret ? Anticiper la récompense future. En sachant qu'on va générer un sentiment d'accomplissement, on peut commencer à ressentir la dopamine par anticipation. Des études montrent que la gratification différée est contrôlée par la dopamine. Même si c'est difficile sur le moment, les gens très motivés savent que la récompense en vaudra la peine.

Doper sa motivation par des astuces neurobiologiques

Le Dr Huberman suggère deux façons de dompter cette friction limbique : augmenter sa vigilance globale via la dopamine et la noradrénaline (c'est l'effet recherché des stimulants comme la caféine ou les médicaments), ou utiliser des techniques psychologiques comme la visualisation de son "soi futur". 

Il recommande aussi de s'auto-récompenser de façon aléatoire pour créer un "erreur de prédiction de récompense", un phénomène qui booste la dopamine et la motivation sur le long terme. Enfin, il conseille d'éviter d'accumuler trop de stimuli dopaminergiques (musique, café, etc) pour ne pas devenir dépendant de conditions optimales pour performer.