AVC : les oeufs, une piste sérieuse pour réduire les risques
Les oeufs, aliment de base pour beaucoup, sont régulièrement sur le banc des accusés. Tantôt encensés pour leurs qualités nutritionnelles, tantôt décriés pour leur teneur en cholestérol, ils laissent rarement indifférent. Une vaste étude, publiée récemment dans les Annals of Translational Medicine, a passé au crible les données scientifiques disponibles pour tenter de démêler le vrai du faux sur les liens entre oeufs et santé.
Un effet protecteur inattendu contre l'hypertension et les AVC
Parmi les résultats les plus surprenants de cette méta-analyse, on note que la consommation d'oeufs serait en réalité bénéfique pour prévenir l'hypertension et les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Une conclusion qui va à l'encontre des idées reçues et qui pourrait faire évoluer les recommandations nutritionnelles.
Oeufs et cancers : des associations préoccupantes
Cependant, tout n'est pas rose dans le monde des oeufs. L'étude a également mis en lumière des liens inquiétants entre une consommation élevée d'oeufs et un risque accru de certains cancers, notamment le cancer de l'ovaire et les néoplasmes gastro-intestinaux.
Des résultats qui incitent à la vigilance, même si d'autres facteurs de risque entrent en jeu.
Diabète et maladies cardiovasculaires : le flou persiste
Pour d'autres pathologies comme le diabète et les maladies cardiovasculaires, les chercheurs ont fait face à des résultats contradictoires. Certaines études suggèrent un impact négatif des oeufs, tandis que d'autres ne montrent aucun effet, voire un effet protecteur.
Un constat qui souligne la complexité des interactions entre alimentation et santé, et la difficulté d'établir des liens de cause à effet.
Des preuves scientifiques à renforcer
Au-delà des résultats spécifiques pour chaque maladie, cette méta-analyse a également souligné les limites des connaissances actuelles. Pour de nombreux critères de santé étudiés, la qualité des preuves scientifiques est apparue moyenne, voire faible.
Un constat qui appelle à mener de nouvelles recherches, plus vastes et plus rigoureuses, pour confirmer ou infirmer les associations observées.
En définitive, cette étude ne prétend pas clore le débat sur les oeufs et la santé, mais elle apporte un éclairage précieux en confrontant les données disponibles. Si certains résultats sont rassurants, d'autres incitent à la prudence.
Dans l'attente de travaux complémentaires, la modération reste de mise. Les oeufs ont toute leur place dans une alimentation équilibrée, mais sans excès.