Cette fleur calme les bouffées de chaleur de la ménopause
Vous êtes sceptique sur le pouvoir des plantes pour soigner des maux du quotidien ? Ces 3 nouvelles études scientifiques risquent bien de vous faire changer d'avis. De la violette odorante pour apaiser les bouffées de chaleur, au plantain qui accélère la cicatrisation des escarres, en passant par le curcuma aussi efficace que les médicaments contre le reflux gastrique... La recherche nous apporte des preuves de plus en plus solides sur l'intérêt des remèdes naturels. Décryptage.
La violette odorante, la fleur qui calme les nuits agitées de la ménopause
Qui aurait cru que cette petite fleur délicate des sous-bois pouvait devenir l'alliée des femmes ménopausées ? C'est pourtant ce que révèlent deux études iraniennes récentes (1,2). En donnant un sirop de violette à raison de 2 cuillères à café par jour pendant 1 mois à des femmes ménopausées, les chercheurs ont observé :
- Une réduction de la fréquence, de la durée et de l'intensité des bouffées de chaleur dès la 3ème semaine
- Une amélioration significative de la qualité du sommeil, avec un score de sommeil divisé par 2
Comment expliquer ces résultats ? Probablement par l'effet rafraichissant et apaisant de la violette, riche en mucilages. Une action qui permet de calmer les montées de chaleur typiques de cette période et de retrouver des nuits plus sereines. Si les études ne sont pas parfaites (petits groupes), elles ouvrent une piste prometteuse, 100% naturelle, pour mieux vivre ce bouleversement hormonal.
Le plantain, l'herbe qui répare la peau en un temps record
On le connaissait déjà pour son pouvoir cicatrisant sur les petits bobos. Mais une étude iranienne (3) vient de prouver l'efficacité du plantain dans le traitement des plaies plus sévères : les escarres. Ces lésions de la peau, fréquentes chez les personnes alitées ou à mobilité réduite, sont un vrai défi médical.
En appliquant une crème à 10% d'extrait de plantain pendant 14 jours sur des patients paralysés, les chercheurs ont obtenu des résultats spectaculaires :
- 96% des patients ont vu leurs escarres guérir complètement (contre 73% dans le groupe placebo)
- Les premières cicatrisations sont apparues dès le 5ème jour avec le plantain (contre le 9ème jour avec le placebo)
Le secret du plantain ? Sa richesse en tanins et en mucilages qui favorisent la régénération des tissus lésés. Une véritable alternative naturelle à explorer pour soulager des milliers de patients.
Le curcuma, l'épice qui soulage le reflux aussi bien que les médicaments
Brûlures d'estomac, remontées acides... Le reflux gastro-œsophagien est un mal très répandu. Pour le soulager, on prescrit souvent des médicaments anti-acides puissants, les IPPs (inhibiteurs de la pompe à protons). Mais leur utilisation au long cours n'est pas sans risque (infections, fractures...).
La bonne nouvelle, c'est qu'une étude thaïlandaise (4) vient de montrer que le curcuma était aussi efficace que l'oméprazole (le leader des IPPs) pour soulager les symptômes de reflux ! En prenant l'équivalent de 40 à 70 g de curcuma par jour pendant 4 semaines, les patients ont vu leurs douleurs diminuer et leur qualité de vie s'améliorer, sans effet secondaire.
Un résultat qu'on doit à la curcumine, le principe actif antioxydant et anti-inflammatoire du curcuma. À haute dose, elle protège la muqueuse digestive et réduit l'hypersécrétion acide, comme un "IPP naturel". De quoi redonner le sourire aux estomacs sensibles !
Plantes médicinales : des preuves scientifiques qui s'accumulent
Alors bien sûr, ces études ne sont pas parfaites. Elles portent souvent sur des petits groupes et mériteraient d'être reproduites à plus grande échelle. Certaines utilisent des dosages élevés, difficiles à atteindre avec des plantes fraîches. Mais dans l'ensemble, elles confirment ce que les médecines traditionnelles savent depuis longtemps : les plantes soignent !
Loin des remèdes de grand-mère, on a aujourd'hui des données mesurables sur leur efficacité. Des preuves solides qu'on peut présenter à son médecin pour explorer des alternatives naturelles, en complément ou en remplacement de certains traitements. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour des millions de patients en quête de solutions douces et sans risque.
Bien sûr, attention à ne pas s'automédiquer avec les plantes. Certaines sont puissantes et nécessitent un avis médical, surtout en cas de maladie chronique ou de traitement au long cours. Mais une chose est sûre : la science est en train de révéler tout le potentiel de l'herboristerie. Alors, prêt(e) à redécouvrir le pouvoir des plantes ?
Nos réponses à vos questions sur ces études de phytothérapie
Peut-on utiliser ces plantes en prévention de ces problèmes de santé ?
C'est effectivement tentant au vu des résultats ! Boire une tisane de violette régulièrement à la ménopause ou incorporer plus de curcuma dans sa cuisine pour prévenir les maux d'estomac semble judicieux. En revanche, pour le plantain en application locale, mieux vaut réserver son usage aux peaux déjà abîmées. Dans tous les cas, demandez l'avis de votre médecin.
Sous quelles formes utiliser ces plantes pour obtenir les mêmes effets ?
L'idéal est de se rapprocher le plus possible des formes utilisées dans les études. Pour la violette, optez pour un sirop ou une teinture concentrée, plus facile à doser que l'infusion. Pour le plantain, une crème à l'extrait hydroalcoolique comme dans l'étude. Pour le curcuma, préférez un extrait standardisé en curcumine, mais à dose plus raisonnable (200 à 400 mg/jour).
Ces remèdes à base de plantes peuvent-ils remplacer complètement les médicaments ?
Tout dépend de votre situation ! Dans certains cas, les plantes seules peuvent suffire à soulager les symptômes. Dans d'autres, elles sont un complément bienvenu des traitements conventionnels. Mais parfois, elles ne peuvent pas remplacer certains médicaments indispensables. La clé, c'est d'en discuter avec votre médecin pour trouver le bon équilibre.
Pourquoi la science s'intéresse-t-elle de plus en plus aux plantes médicinales ?
Il y a un vrai regain d'intérêt pour la phytothérapie dans le monde scientifique. Face aux limites et aux effets secondaires de certains médicaments, les chercheurs explorent des alternatives naturelles validées par des siècles d'usage traditionnel. Ils y voient un immense potentiel pour développer des traitements plus doux, mieux tolérés et parfois tout aussi efficaces !