Cancer du côlon : 4 signaux d'alarme à ne surtout pas négliger
Troisième cancer le plus fréquent en France, le cancer colorectal reste trop souvent détecté à un stade avancé. Pourtant, repéré tôt, il se guérit dans 9 cas sur 10. Mais quels sont les signes qui doivent alerter ? Comment réduire ses risques au quotidien ? Les réponses du Dr John Smith, gastro-entérologue.
1. Des troubles du transit inhabituels
Première alerte : un changement persistant du transit intestinal. Diarrhées, constipation, selles plus fines... Si ces troubles durent plus de quelques semaines, consultez. "Ces symptômes sont plus fréquents quand la tumeur est située sur le côlon gauche ou le sigmoïde", précise le Dr Smith.
2. Des saignements dans les selles
Gare aussi aux saignements rectaux ! Qu'il s'agisse de sang rouge vif (rectorragies) ou de selles noires et goudronneuses (méléna), c'est un signe à prendre très au sérieux. "Les rectorragies orientent plus vers une tumeur basse, les méléna vers un cancer du côlon droit", détaille le spécialiste.
3. Des douleurs abdominales persistantes
Troisième signal : des douleurs abdominales chroniques, parfois associées à un ballonnement. "Elles peuvent signer un début d'occlusion ou d'inflammation de la paroi colique", alerte le médecin. Si la tumeur est très basse, des épreintes ou l'impression de ne pas arriver à vider complètement son rectum doivent aussi interpeller.
4. Une anémie inexpliquée
Enfin, gare à une anémie par carence en fer sans cause évidente. "C'est souvent le signe de saignements occultes, non visibles à l'œil nu, érodant les réserves de l'organisme", explique le Dr Smith. Un test de sang dans les selles positif doit impérativement être exploré par coloscopie.
Les facteurs de risque à connaître
Au-delà de 50 ans, le risque de cancer colorectal augmente fortement avec l'âge. Mais d'autres facteurs entrent en jeu :
- L'obésité, le diabète, la sédentarité
- Une alimentation riche en viandes rouges et charcuteries
- La consommation d'alcool et de tabac
- Des antécédents personnels ou familiaux de polypes ou de cancer colorectal
- Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
"Les nitrates et nitrites utilisés dans les charcuteries sont particulièrement délétères, classés cancérogènes de catégorie 1 par l'OMS", insiste le gastro-entérologue.
Mieux vaut prévenir que guérir
Pour réduire ses risques, le Dr Smith recommande de bouger au moins 30 minutes par jour, de limiter alcool et tabac et surtout de soigner son assiette :
- Moins de 500g de viande rouge par semaine
- Moins de 150g de charcuterie par semaine
- Au moins 5 fruits et légumes par jour
- Des céréales complètes à chaque repas
- Du poisson 2 fois par semaine
- Une poignée de fruits à coque chaque jour
"Et surtout, n'attendez pas pour vous faire dépister : à partir de 50 ans, un test immunologique tous les 2 ans, une coloscopie tous les 5 à 10 ans selon votre niveau de risque", martèle le médecin.
Conclusion : écoutez votre corps, osez en parler
Douleurs, troubles du transit, saignements... Votre corps vous envoie parfois des signaux d'alerte. Ne les laissez pas sans réponse, même si cela vous semble gênant d'en parler. Pris à temps, le cancer colorectal se guérit dans la grande majorité des cas.
Un mode de vie sain, un dépistage régulier après 50 ans et une vigilance aux symptômes suspects : c'est la combinaison gagnante pour mettre toutes les chances de votre côté face à ce cancer. N'attendez pas qu'il soit trop tard. Votre vie en dépend !
Et vous, avez-vous déjà réalisé un test de dépistage ? Connaissez-vous les facteurs de risque de ce cancer ? Échangez avec nous en commentaires !