Morte à 39 ans : les dangers du régime végan et crudivore de cette influenceuse
C'est une histoire qui a choqué la communauté végane sur les réseaux sociaux. Zanada, influenceuse russe connue pour promouvoir un mode de vie 100% végétal et cru, est décédée le 21 juillet dernier à seulement 39 ans. Un drame qui soulève de nombreuses questions sur les risques des régimes restrictifs à l'extrême.
Zanada, figure controversée du crudivorisme sur Instagram
Avec plus de 25 000 abonnés sur Instagram, Zanada s'était fait un nom en partageant son quotidien d'adepte du véganisme et du crudivorisme. Depuis 4 ans, elle ne consommait plus que des fruits et des aliments crus, un choix alimentaire qu'elle présentait comme la clé d'une santé optimale.
Pourtant, son apparence physique inquiétait son entourage. Extrêmement amaigrie, le teint blafard, les jambes enflées... Zanada semblait au plus mal ces derniers mois. "Quand je l'ai vue, j'ai été horrifié. Elle avait l'air hagard, de la lymphe coulait de ses jambes. J'avais peur de retrouver un cadavre chaque matin", confie un proche. Le 21 juillet, c'est finalement un décès par choléra qui a été constaté. Une issue tragique qui soulève de nombreuses interrogations.
Les carences, principal danger d'un régime végétalien mal équilibré
S'il est tout à fait possible d'être en bonne santé en étant végane, ce mode d'alimentation nécessite une vigilance accrue. En supprimant toutes les sources animales, on s'expose en effet à de multiples carences si les apports ne sont pas correctement compensés :
- Carence énergétique : avec peu de lipides et des protéines de moindre qualité, difficile de couvrir ses besoins caloriques
- Carence protéique : les protéines végétales sont souvent incomplètes en acides aminés essentiels
- Carence en fer, calcium, zinc, oméga-3... présents surtout dans les produits animaux
- Carence en vitamine B12 : grave et fréquente, elle n'est présente que dans les aliments d'origine animale
Sur le long terme, ces déficits peuvent entraîner anémie, fatigue, troubles digestifs, ostéoporose, dépression... Jusqu'à des complications bien plus sévères. Un régime crudivore aggrave encore ces risques, en privant l'organisme des apports d'aliments cuits pourtant précieux. Il expose aussi à des infections, les aliments crus étant plus à risque côté bactéries et parasites.
La vitamine B12, clé d'une alimentation végane sûre et saine
Le cas de Zanada illustre particulièrement les méfaits d'une carence prolongée en vitamine B12. Essentielle à la synthèse de l'ADN, des globules rouges et au bon fonctionnement neurologique, elle ne se trouve que dans les produits animaux (abats, viande, œufs, poisson...). Impossible donc de la synthétiser avec un régime végétal strict.
Les réserves peuvent certes couvrir les besoins pendant 3 à 5 ans. Mais une fois épuisées, les symptômes s'installent insidieusement : anémie, pâleur, fatigue intense, essoufflement... Puis des troubles neurologiques et psychiatriques plus sérieux : confusion mentale, démence, psychose, neuropathies... Sans oublier des œdèmes aux jambes, comme ceux décrits chez Zanada juste avant son décès.
D'où l'importance capitale, quand on est végane, de contrôler régulièrement son taux de vitamine B12. Et de se supplémenter sans hésiter si besoin, seule façon de combler ce déficit. Les compléments à base de B12 synthétique sont sans danger et très bien assimilés par l'organisme. Une assurance-vie !
Pourquoi Zanada n'a-t-elle pas modifié son alimentation malgré les signaux d'alerte ?
Difficile de comprendre ce qui a poussé Zanada à poursuivre dans cette voie, malgré une santé vacillante. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées :
- Un trouble du comportement alimentaire sous-jacent, aggravé par sa carence en B12
- La pression des réseaux sociaux, son "image" d'influenceuse végane à tenir
- Un déni de la maladie, renforcé par des troubles cognitifs et psychiatriques
- Une méfiance envers la médecine "conventionnelle" et un report de soins
Autant de freins psychologiques qui ont pu l'empêcher de prendre conscience du danger, malgré les alertes de son entourage. Un engrenage dont il est difficile de s'extraire, surtout quand on a bâti son identité et sa communauté autour d'un mode de vie aussi exclusif.
Nos réponses à vos questions sur le véganisme et les risques de carences
Peut-on vraiment être en bonne santé en étant végane ?
Oui, à condition d'avoir une alimentation végétale équilibrée, variée et bien supplémentée. Cela demande des connaissances et une vigilance accrues par rapport à une alimentation mixte. Mais de nombreux véganes vivent en pleine santé !
Quels sont les nutriments critiques dont il faut surveiller les apports ?
En plus de la vitamine B12, il faut être attentif à ses apports en protéines complètes, fer, calcium, zinc, iode, oméga-3, vitamine D... Des compléments spécifiques sont souvent nécessaires, surtout chez la femme enceinte, les enfants, les sportifs.
Y a-t-il des risques à se supplémenter "par précaution" ?
Les compléments en vitamines et minéraux aux doses recommandées sont sûrs et sans danger. Il vaut mieux prévenir les carences que les traiter ! Demandez juste conseil à votre médecin ou naturopathe pour adapter les dosages à vos besoins.
Comment repérer les signes d'une carence débutante ?
Fatigue chronique, pâleur, essoufflement, palpitations, troubles digestifs, douleurs articulaires, perte de cheveux, ongles striés ou cassants, dépression, confusion... Autant de symptômes à surveiller, qui doivent vous inciter à faire un bilan !
En conclusion, le décès de Zanada est un triste rappel que les régimes alimentaires extrêmes peuvent mettre en danger la santé, malgré toute la bonne volonté du monde. Véganisme et crudivorisme ne sont pas à proscrire, mais ils nécessitent un vrai travail d'équilibre alimentaire et une surveillance médicale accrue. Supprimer des groupes d'aliments entiers vous expose à des carences parfois irréversibles, voire fatales.
Le plus sage est d'évoluer vers ce mode d'alimentation progressivement, en vous faisant accompagner par un professionnel. Et en restant à l'écoute de votre corps. Vos convictions ne doivent pas remplacer votre bon sens : si votre santé se dégrade, osez changer ! Il vaut mieux faire des entorses à un régime trop strict que de mettre sa vie en danger.