La langue française au Québec : comprendre les nouvelles règles imposées aux entreprises

Pilier majeur de l’identité de la Province, le français est plus qu’une simple langue au Québec. Langue officielle de la Province dans la lignée de son héritage historique, le français fait la fierté des habitants qui peuvent ainsi, fièrement se distinguer des autres provinces du pays où l’Anglais rôde. Outre-Atlantique et là où le français est parlé, l’utilisation et la traduction littérale que l’on connaît au Québec peuvent faire sourire. Néanmoins, cette francisation est une évidence qui rend les commerces encore plus assujettis à cette notion depuis 2024 et la modification de la charte de la langue française qui fait foi au sein de la Province.

L’harmonie est sans cesse recherchée et sans vouloir imposer trop de contraintes à ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Molière, ce marqueur identitaire puissant a encore pris de l’envergure ces précédents mois. Que faut-il savoir sur les règles de langue imposées aux commerces et aux sociétés en ligne ?

Protéger et promouvoir le français : un principe qui ne date pas d’hier

Il faut remonter à 1977 pour que le Québec et ses différents administrateurs fassent le nécessaire et marquent un tournant en direction de la langue historiquement parlée localement. C’est cette année et lors de l’introduction de la Charte de la langue française que le français fut instauré comme une langue de travail et de communication. Dès lors, le français obtenait un statut à part dans ce coin du Canada et faisait même, la fierté de tous les francophones de la planète. À noter d’ailleurs que cette loi, de projet « Bill 63 » dans les années 70, a bouleversé l’univers éducatif et fait, à terme, du français la seule langue officielle du Québec.

Attention toutefois, le français n’est pas imposé de manière rigide. Les juridictions de la Province savent pertinemment que l’essor de l’anglais est une évidence et que, plus que des restrictions, la sauvegarde de ce pan historique doit être effectuée de manière positive et non permissive. Il a fallu plusieurs années voire décennies pour que la charte susmentionnée soit pleinement mise en place.

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Le processus est historique et continu. Il passe par des modifications et une amélioration de certains principes. La charte, amplement modifiée en 2022, a donc subi de nouveaux ajustements en 2024. Avec des modifications apportées au monde professionnel et aux entreprises, y compris celles d’un nouveau genre et ancrées dans l’air du temps.

Les sociétés en ligne n’y échappent pas

Avec l’avènement de services en ligne, les nouvelles directives ont également dû être implantées numériquement. Cela n’a cependant pas été un problème pour pléthore de plateformes et autres acteurs du genre, déjà habitués à faire le maximum pour les Francophones. De nombreuses entreprises qui s’activent dans des domaines très compétitifs, comme par exemple les casinos en ligne qu’on trouve sur casino.ca, s'adressent spécifiquement aux personnes dont la langue maternelle est le français en proposant une zone du site réservée aux francophones. Ceci est parce-qu’en faire plus et faire une fleur aux autant de personnes que possible peut faire toute la différence à l’attraction et à la rétention des joueurs.

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Le principe semble évident mais nanti de l’époque actuelle où le tout-numérique a la cote, il semble important de rappeler que les modifications de la charte française incluent également des obligations pour les services numériques. Du supermarché à la commande d’un service ou d’un produit en ligne, le français est obligatoire au Québec, dès lors qu’une société y est enregistrée, y propose ses services ou y bénéficie d’un domaine internet local.

2024 : changement et assouplissement

Une loi est faite pour évoluer et c’est d’autant plus vrai lorsque celle-ci touche à une langue maternelle, en changement permanent et voguant au rythme de tendances. Plus que tout au Québec et comme ailleurs, la surpuissance de l’anglais (y compris chez les provinces voisines) fait que certaines actions ont désormais du mal à être comprises et font face à un mur au moment d’échanger mais surtout, de communiquer.

C’est d’autant plus vrai pour les entreprises locales qui veulent attirer et se faire comprendre des locaux, comme des touristes – très souvent anglophones ! Le gouvernement du Québec l’a parfaitement compris depuis plusieurs années et surtout, anticipé le fait que le français pouvait toujours conserver un statut à part, sans pour autant faire la chasse à la langue et aux expressions anglaises. La modification sur le règlement sur la langue du commerce et des affaires, effectuée en juin 2024, a ainsi montré plus de clarté autour de l’obligation de la « nette prédominance du français » sur l’affiche public.

Pour des raisons de sécurité et d’appartenance, les produits du commerce devront néanmoins contenir un descriptif en français dans l’ensemble des cas. Mais les traductions de marques ou de slogans gagnent elles, en souplesse.

Une évolution évidente qui rappelle tout l’intérêt et la fierté des locaux pour leur langue, sans pour autant refuser l’évolution du monde actuel et de l’accessibilité que représente l’anglais. Y compris au Québec, entouré par des provinces et pays anglophones…