Fatigue, pâleur, chute de cheveux... Avez-vous une carence en fer ?
Essoufflement, pâleur, fatigue chronique... Vous cochez plusieurs cases de cette liste ? Vous souffrez peut-être d'une carence en fer, un problème très fréquent chez les femmes qui peut avoir de multiples répercussions sur la santé. Découvrez les principaux signes d'alerte, les examens à réaliser et les solutions pour remonter la pente.
Les 9 signes qui doivent vous alerter sur une carence en fer
Vous vous sentez épuisé même après une bonne nuit de sommeil, vos cheveux tombent plus que d'habitude et votre moral est en berne ? Une carence en fer pourrait en être la cause. Voici les 9 symptômes les plus fréquents :
- Chute de cheveux : des cheveux ternes, fins et qui tombent en abondance peuvent être le signe d'une carence en fer, ce minéral étant indispensable à leur croissance.
- Fatigue chronique : le fer joue un rôle clé dans le transport de l'oxygène et la production d'énergie. S'il vient à manquer, une fatigue persistante peut s'installer.
- Troubles de l'humeur : irritabilité, démotivation, déprime... Un déficit en fer peut impacter la synthèse des neurotransmetteurs et donc votre bien-être mental.
- Syndrome des jambes sans repos : des impatiences dans les jambes, surtout le soir au coucher, doivent vous alerter. Le fer est essentiel à la fabrication de dopamine qui régule ces sensations.
- Ongles striés et cassants : le fer contribue à la solidité de la kératine qui compose les ongles. S'ils se dédoublent et cassent facilement, pensez à vérifier votre statut.
- Peau sèche : le fer est nécessaire au renouvellement cellulaire. S'il manque, la peau a tendance à se déshydrater et perdre en éclat.
- Baisse de l'immunité : vous attrapez tous les virus qui passent ? Le fer participe aux défenses immunitaires, un déficit peut vous rendre plus vulnérable aux infections.
- Pâleur : un teint très pâle, presque translucide, est un signe classique d'anémie par carence martiale. Le sang manque d'hémoglobine pour bien oxygéner la peau.
- Troubles thyroïdiens : le fer est essentiel au bon fonctionnement de la thyroïde. Une carence peut aggraver une hypothyroïdie et ses nombreux symptômes (frilosité, prise de poids, constipation...)
Dosez votre ferritine pour faire le point sur vos réserves
Si vous vous reconnaissez dans ce tableau, parlez-en à votre médecin pour réaliser une prise de sang avec dosage de la ferritine. Ce marqueur reflète les réserves en fer de l'organisme. "L'idéal est d'avoir un taux de ferritine autour de 50 à 60 μg/l, indique Florence Pinheiro, naturopathe. En-dessous, une supplémentation est souvent nécessaire, avec un bilan plus complet (fer sérique, coefficient de saturation...) si la carence est sévère."
Fer héminique ou non-héminique : quelle alimentation privilégier ?
En parallèle d'une éventuelle supplémentation, il est important de revoir son alimentation pour optimiser ses apports. Mais attention, toutes les sources de fer ne se valent pas ! "Le fer héminique, issu des produits animaux (viande, boudin...) est bien mieux absorbé que le fer non-héminique des végétaux (légumineuses, épinards...), prévient la spécialiste. Pour les végétariens, associer les légumes riches en fer et en vitamine C (agrumes, poivron...) optimise l'assimilation."
Choisir la bonne forme de supplément en fer
Si une cure de fer s'avère nécessaire pour remonter la pente, préférez les formes les mieux tolérées et assimilées comme le bisglycinate de fer ou le fer liposomé. "Les sels ferreux classiques (sulfate, fumarate...) sont souvent mal supportés et peu efficaces, explique Florence Pinheiro. L'idéal est d'être accompagné par un naturopathe pour adapter la forme et la dose à votre terrain, avec un bilan de contrôle après 3 mois de cure."
FAQ : Vos questions sur la carence en fer
Quelle est la posologie de fer recommandée ?
Tout dépend de votre carence et de votre tolérance. En général, on démarre à 1 gélule par jour de bisglycinate dosé à 25 mg, à prendre en dehors des repas. Mais seul un praticien peut adapter le schéma en fonction de votre bilan sanguin. Ne vous auto-supplémentez pas !
Peut-on faire une overdose de fer ?
Un excès de fer peut effectivement devenir toxique pour l'organisme, avec un risque de stress oxydant et de dépôts dans les organes. C'est pourquoi il est important de bien contrôler sa ferritine et de ne pas dépasser 3 à 6 mois de cure. Parlez-en à votre médecin.
Que faire en cas de règles abondantes ?
Des règles hémorragiques sont une cause fréquente de carence en fer chez la femme. Pour diminuer le flux, vous pouvez essayer des plantes comme l'alchémille ou la bourse à pasteur quelques jours avant et pendant les menstruations. Mais un bilan hormonal s'impose pour traiter la cause !