Votre intestin contrôle-t-il votre cerveau ? La surprenante connexion intestin-cerveau
Le corps humain abrite plus de 100 milliards de bonnes bactéries, réparties en plus de 1000 espèces et entre 7000 et 9000 souches. Cette relation symbiotique, appelée mutualisme, est non seulement bénéfique mais pratiquement essentielle à notre survie. Les bonnes bactéries aident à extraire les nutriments de la nourriture, améliorent la fonction immunitaire et soutiennent l'intégrité de la paroi intestinale.
Le microbiome intestinal : un écosystème complexe
Le microbiome, situé principalement dans le côlon, est un écosystème contenant des bactéries et des champignons essentiels. Les recherches des 20 dernières années ont montré son importance pour la santé, avec des liens entre les irrégularités du microbiome et des maladies comme le diabète, l'obésité, les maladies cardiaques, la dépression et l'anxiété. Cependant, la relation de cause à effet n'est pas encore totalement comprise.
La connexion entre l'intestin et le cerveau
Des études préliminaires suggèrent que les bactéries présentes dans l'intestin pourraient contrôler les émotions, les symptômes de dépression et d'anxiété, l'humeur et même l'appétit. Cette connexion intestin-cerveau est un domaine de recherche passionnant qui pourrait révéler de nombreux secrets sur la santé.
Comment maintenir un microbiome sain et diversifié ?
Pour préserver la santé du microbiome, il est recommandé de consommer des aliments riches en fibres (légumes, céréales complètes, légumineuses) qui servent de nourriture aux probiotiques, ainsi que des aliments naturellement riches en bonnes bactéries comme le yaourt, la choucroute et le kimchi. À l'inverse, une alimentation riche en glucides raffinés, un manque de sommeil, un usage inapproprié d'antibiotiques et le stress chronique peuvent nuire au microbiome.
Les suppléments probiotiques : prudence et conseils
Malgré les allégations des fabricants, les effets des suppléments probiotiques sont complexes et varient selon les souches et les conditions de santé. Ils sont généralement considérés comme sûrs, mais peuvent présenter des risques pour les personnes immunodéprimées ou atteintes de certaines maladies. Une étude israélienne récente a même montré que certains probiotiques pouvaient nuire au microbiome.
Il est recommandé de consulter un professionnel de santé avant de commencer une supplémentation, de ne pas négliger les traitements éprouvés au profit de traitements non prouvés, et de faire attention à la date d'expiration, au nombre d'UFC (au moins 5 milliards) et à l'enrobage entérique des probiotiques.